Hier soir, le président de la Fédération des Yoles Rondes de Martinique a annoncé l’annulation de la saison et du Tour de Martinique. #tdy2020. La situation sanitaire engendrée par le coronavirus et les incertitudes sur son évolution et sur la situation économique que connaitra la Martinique au sortir de la période de confinement ont justifié cette décision.
Lanné-tala pé ké ni kous yol.
Ceux qui pensaient profiter du Tour des Yoles 2020 pour exsuder toutes les frustrations accumulées durant le confinement, ceux qui attendaient de voir comment ce premier Tour, préparé et organisé complètement par la nouvelle équipe à la tête de la FYRM, allait se dérouler, ceux qui espéraient cette magnifique fête de la mer, du soleil et de l’exubérance martiniquaise pour se rincer les yeux de formes et de couleurs, ceux qui voulaient passer une semaine de rêve et d’émotions au milieu des grandes vacances, ceux qui réalisaient des chiffres d’affaires sur ces 8 jours de compétition leur permettant de tenir l’année, tous sont déçus.
L’annonce de ces annulations en a touché une sans faire bouger l’autre, tant on s’y attendait et personne ne semble remettre en cause la décision de la Fédération qui procède de la logique puisque personne ne sait aujourd’hui ce qui se passera dans les semaines et les mois qui viennent. Par contre, l’annulation de la saison régulière, où 4 courses sur 10 ont déjà été courues, c’est une autre histoire, qui risque de faire du clapot.
C’est clair que ça aurait été compliqué à organiser
Quelles communes accepteraient de recevoir des milliers de personnes dans une promiscuité populaire, sous les podiums, au bord de mer, à l’arrivée des yoles, dans le flou actuel et au vu de l’amateurisme gouvernemental et local dans la gestion de la crise ? Quel maire pourrait prendre une telle décision alors que le processus électoral a été arrêté entre les deux tours, ce qui veut dire que tous les maires n’ont pas encore été élus et quand c’est le cas, certains conseils municipaux ne sont pas installés.
Six semaines de confinement, c’est six semaines de retard dans l’organisation administrative et financières du Tour et ce qui reste comme temps est trop court pour un départ le dimanche 26 juillet.
Alors, ne pourrait-on reporter le Tour à fin août ; début septembre ?
Décaler le Tour en pleine saison cyclonique ? Qui a dit ça ? Ça ne peut pas être quelqu’un d’ici.
Tant pour les coursiers, sportifs amateurs, que pour le public, ce ne sera pas facile de prendre des congés lors de la reprise après le confinement, quand on entend depuis une semaine tous les patrons et le gouvernement annoncer qu’il faudra bosser plus, qu’on va piquer sur les congés annuels…
Alors que se passera-t-il donc ?
Au mieux, si la crise sanitaire se calme, que le virus n’infecte plus, que la vie recommence son cours même en poursuivant les gestes barrières, on peut espérer un beau week-end de yole, genre vendredi samedi dimanche avant la fin des grandes vacances. Et un autre beau week-end à l’ouverture de la saison touristique, faisant ainsi une pierre deux coups : filer au peuple son opium et offrir aux visiteurs martiniquais et touristes un ti-bonbon pour compenser l’absence du Tour.