Alors que les dettes de l’Etat envers les opérateurs du logement social outre-mer s’élèvent, selon les chiffres donnés par le ministère de l’Outre-mer ou par la commission des finances de l’Assemblée nationale, entre 37 et 475 millions d’euros, l’annulation de plus de 9 millions d’euros sur ce programme n’est pas acceptable.
De plus, Victorin LUREL rappelle que les outremers contribuent déjà massivement à la rigueur budgétaire imposée depuis 2002 – diminution de plus d’un tiers du budget consacré à l’outre-mer – et amplifiée par le « ratiboisage général des politiques publiques » que constitue en réalité la RGPP.
Après les annonces faites récemment de réduction des effectifs de la fonction publique, de l’Education nationale et de Météo France, de la diminution de moitié des militaires en outre-mer sans oublier les réformes de la carte judiciaire et la réforme des dispositifs de défiscalisation et, demain, des dispositifs d’exonération de charges sociales, il souligne le caractère cumulatif et récessif de ces mesures qui sinistreront encore davantage les économies ultramarines.