Bondamanjak

A la crise économique, le Gouvernement ajoute la crise politique

Dans sa logique pittbullienne, le député de Guadeloupe Victorin Lurel ne lâche pas l’affaire…

Non contents d’être passifs face à la crise économique et à la diminution du pouvoir d’achat des ménages contre laquelle les Guadeloupéens se sont massivement mobilisés hier, le gouvernement et sa majorité prennent la responsabilité d’ouvrir une grave crise politique en portant atteinte à l’un des fondements de la démocratie : le droit d’expression et de proposition des parlementaires. 

En effet, au lieu de faire débattre le Parlement des moyens à apporter à la crise et à la baisse du pouvoir d’achat, le gouvernement a préféré inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale un projet de loi tendant à organiser les débats parlementaires. Ce projet de loi fait suite à la réforme constitutionnelle de juillet dernier voté à 2 voix de majorité, véritable chèque en blanc donné au gouvernement ayant, comme unique objectif, de museler l’opposition en l’empêchant de s’exprimer au delà d’un certain temps et de proposer ses amendements. 

Les graves incidents ayant eu lieu cette nuit dans l’hémicycle à la suite de la décision du Président UMP de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, de clore précipitamment les débats sur l’article le plus controversé de cette réforme du travail législatif, ont entraîné les protestations les plus vives et les plus légitimes de l’ensemble de l’opposition qui a décidé de ne plus participer à cette mascarade de débat et aux questions d’actualité jusqu’à nouvel ordre. 

Victorin LUREL, député de la Guadeloupe et vice-président du groupe socialiste chargé de l’outre-mer demande au gouvernement de renoncer à l’application liberticide de cette réforme constitutionnelle et de s’attaquer, plutôt, aux vrais problèmes de nos compatriotes dont nos parlementaires se sont faits, hier, les porte-parole.