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A la Martinique, Sarkozy promeut le tourisme, et son image pour 2012

Dans la foulée, il a proposé la signature d’un partenariat entre la Martinique et une grande école hôtelière, d’améliorer la « formation continue » des salariés du tourisme ou la nomination d’un médiateur pour « mettre à plat la situation financière et sociale » de l’hôtellerie.

Mais à la condition que l’effort financier de l’Etat soit accompagné d’un effort local. « Plus vous prendrez en main votre avenir, plus on s’engagera à vos côtés. L’Etat ne peut pas tout seul », a souligné Nicolas Sarkozy, « j’aime trop la Martinique pour qu’elle ne soit pas condamnée à l’assistanat ».

C’est avec le même objectif de promotion du développement local qu’il devait visiter plus tard samedi à Saint-François, en Guadeloupe, une exploitation maraîchère « modèle », avant de souhaiter dimanche une bonne année aux 2,5 millions de Français d’outre-mer dimanche à Petit-Bourg.

Au président du Conseil régional martiniquais Serge Letchimy (apparenté PS) qui lui proposait de graver ses engagements dans un « contrat de projet », Nicolas Sarkozy a répondu « oui » sans hésiter.

« Vous me faites confiance, parce qu’il y en a pour quelques années, a dit le chef de l’Etat, ajoutant: « si on fait tous les deux un contrat sur six ans, ça va faire jaser, Serge… », en guise de clin d’oeil au rendez-vous de la présidentielle de 2012.

Tout en faisant la promotion du développement de l’île et de ses bonnes relations avec les élus, Nicolas Sarkozy, suivi pas à pas par le patron de l’UMP Jean-François Copé, a aussi profité de son séjour pour soigner sa popularité dans cette place forte de gauche.

Premier geste à son arrivée à Fort-de-France, il a annoncé qu’un hommage national serait rendu en avril au poète martiniquais et chantre de la négritude Aimé Césaire. « Un symbole extrêmement fort », s’est réjoui M. Letchimy.

Peu après son arrivée, Nicolas Sarkozy s’est rendu, accompagné de son épouse Carla Bruni, au Grand marché de Fort-de-France pour un bain de foule avec embrassades, poignées de main et sourires de la Première dame dont c’était le premier déplacement officiel aux Antilles.

Une scène qui a amusé les socialistes locaux, quelques mois avant les cantonales et les sénatoriales. « Il n’y a pas de visite présidentielle qui n’a pas un sens politique, ça fait partie du jeu », a relevé le président PS du Conseil général, Claude Lise. « La Martinique restera très difficile à conquérir pour la droite », s’est empressé d’ajouter M. Letchimy, « nous ne sommes pas disposés à lui laisser le moindre espace politique ».

Source AFP