Quatre commerçants martiniquais originaires du Moyen-Orient (Palestine, Liban, Syrie) qui voyagent sur un même vol d’Air Caraïbe vers Paris pour leur bizness se rencontrent inopinément dans l’avion. Ils obtiennent de l’hôtesse d’être ensemble pour la durée de la traversée. Ils discutent en français, en créole, en arabe. Sans doute de tout, de rien, des affaires, du temps qu’il fait, de la situation en Martinique, de celle en Syrie, …. L’un deux règle sa montre pour tenir compte du décalage horaire à son arrivée à Paris. Rien que des choses bien banales.
Une passagère voit quatre arabes se regrouper et discuter….. et part dans son délire. Elle croit entendre parler de bombe, se persuade de voir l’amorçage de celle-ci dans la mise à l’heure de la montre, …. Elle réussit à faire partager sa fièvre aux hôtesses, au commandant de bord qui décide le demi tour.
Le résultat est effarant, quatre hommes, quatre commerçants martiniquais vont vivre une désagréable aventure dont ils se souviendront longtemps, juste parce qu’ils parlaient arabe dans un avion.
Son traitement par les pouvoirs publics est ahurissant puisque la passagère, sans doute hystérique, certains l’ont traitée de « mal-baisée » d’autres de « névrosée« , a été félicitée, oui, oui, félicitée, par les autorités préfectorales pour « son civisme ».
Le personnel de bord a été plutôt un peu léger dans la gestion de l’évènement tant pour son appréciation de la situation et que dans la prise de décision.
Et 450 personnes (plus celles des autres avions dont les vols ont été perturbés) ont été bien embêtées à devoir reporter des rendez-vous, de rater des correspondances, et de devoir gérer une désorganisation de leur voyage, juste parce qu’une bonne femme a cru entendre parler de bombe en entendant parler arabe dans un avion
Ainsi va la France tropicale en cet an de grâce 2013.
A quand la prochaine alerte à la bombe ?
