
À quoi sert la CERC de Martinique ?
La question mérite d’être posée.
La réponse est simple : à…RIEN.
Derrière les beaux discours et belles promesses, la réalité est bien moins reluisante.
Officiellement, la Cellule Économique Régionale de la Construction (CERC) était censée éclairer les décisions des acteurs du BTP en Martinique, fournir des analyses stratégiques et accompagner le développement du secteur.
En théorie, la CERC avait vocation à être un outil d’aide à la décision, neutre et au service de tous.
Mais dans les faits, la réalité est toute autre.
Alors… à qui sert la CERC de Martinique ?
La CERC semble surtout servir à quelques initiés, bien placés, bien informés et surtout bien logés.
Ceux qui tirent les ficelles en coulisses tels de vrais marionnettistes, qui orientent les rares études dans le sens de leurs intérêts personnels et qui utilisent l’argent public pour financer leurs ambitions privées.
Les rapports ? « Contre-façonnés » pour plaire à certains.
Les contrats ? Attribués aux « amis », parents et alliés.
L’intérêt général ? Relégué au dernier plan.
Des exemples ? Une étude sur les coûts de la construction établie à la va-vite pour satisfaire une demande pressante de l’Etat. Des contrats généreusement attribués à des prestataires proches des dirigeants, sans réelle mise en concurrence.
Aujourd’hui, la CERC n’est rien d’autre qu’un outil de pouvoir, utilisé pour renforcer des positions dominantes et perpétuer un système d’influence opaque.
Pressentie pour être un levier de transparence et de développement, elle s’avère être le jouet de quelques-uns.
Est-ce bientôt la fin de l’imposture ?
Cette question mérite franchement d’être posée.
Alors que la CERC vient de se voir valider une demande de subvention pour financer son fonctionnement (555 900 €), il est temps de se demander :
- Pourquoi maintenir une structure qui ne sert qu’à alimenter des jeux de pouvoir ?
- Pourquoi continuer à financer une organisation qui ne profite ni au secteur, ni à l’économie locale ?
Et pendant ce temps…
Hier matin, en Martinique, une poignée d’entrepreneurs du BTP manifestaient pour dénoncer une situation économique qualifiée de critique et exposer leurs revendications.
Pendant ce temps, où étaient Anicet et Antoine, autoproclamés grands pontes du BTP ?
En train de réfléchir à comment redorer leur blason et trouver des justifications à une affaire hors normes à 1,5 million d’euros.
Si les intérêts personnels d’Anicet et Antoine convergeaient avec ceux de l’ancien Préfet Bouvier, qu’en sera-t-il avec le nouveau Préfet Desplanques ?
Le scandale de la CERC n’est peut être qu’une goutte d’eau au milieu d’un océan de dérives concupiscentes.
Il est temps que la Martinique cesse de se complaire dans le RIEN (Racket Institutionnel Et Népotisme) et que le territoire avance.
La Martinique mérite mieux.
*R.I.E.N : Racket Institutionnel Et Népotisme