Joël Abati, qui est resté dans la région de Montpellier, continuait jusqu’à présent de s’entraîner avec le MAHB, le club de ses deux dernières années en pro, « pour garder la forme ». Connu pour sa grande gueule et sa soif de victoire, son profil a directement intéressé l’ancien maire de Montpellier, devenu président de l’agglomération de la préfecture de l’Hérault. « J’ai toujours aimé la politique et je suis passionné par ce nouveau challenge. Il m’était difficile d’en parler auparavant, compte tenu de mon devoir de réserve quand j’étais joueur. Aujourd’hui je peux m’investir à fond dans le projet », a déclaré le médaillé d’or des derniers championnats du monde de handball (2009) sur le site internet du club.
Compétiteur né, il aura à charge d’emmener une liste dissidente lors des élections du conseil régional de Languedoc-Roussillon. Le président sortant, candidat à sa propre réélection, mènera sa première campagne en-dehors des sentiers battus par le PS. « Je vais faire une liste qui s’appellera « Tous pour le Languedoc-Roussillon« , avait déclaré Georges Frêches à la fin du mois d’août, et je demanderai à des militants de partis de venir. S’il faut, ils se mettront en congé de leurs partis ». Ayant jusque là pour seul parti celui du sport, Joël Abati ne compte pas laisser tomber le handball pour autant. On le retrouve souvent lors des matchs du MAHB à la maison. Si sa nouvelle carrière politique est à l’image de son ancienne carrière sportive, débutée il y a 19 ans à Levallois SC, on peut s’attendre à retrouver très rapidement le vainqueur de la Ligue des Champions en 2002 avec le SC Magdebourg (Allemagne), en haut de l’affiche… électorale.