J'ai suivi la commémoration du 10 mai sur la chaîne du Sat Public Sénat…tjip man pa fini ri. Je n'ai jamais vu une cérémonie officielle avec un tel niveau de décontraction, pour ne pas dire de non respect, pour ne pas dire de mépris. Les officiels et non des moindres se faisaient visiblement chier et avaient des fortes envies d' être ailleurs. La cerise sur le gâteau c'est qu'un micro trop ouvert permettait d'entendre les râles et autres protestations des antillais (accent reconnaissable) présents dans le public. Malgré la diffusion tardive, j'ai bu ces images comme du petit lait. Trop fun. Aujourd'hui, je reçois un mail du Collectifdom. Je souris, je me sens Râ et je souris…j'ai même envie de rire. Pourtant ce n'est pas drôle.
Commémoration de l’abolition de l’esclavage tronquée !
La seconde commémoration de l’abolition de l’esclavage par Jacques CHIRAC,
ce jeudi 10 mai dans les jardins du Luxembourg à Paris, a laissé un
sentiment amer aux nombreux originaires d’Outre-mer qui s’y sont déplacés en
nombre.
Pourtant, L’occasion exceptionnelle offerte par la présence de deux
Présidents de la République, devait rehausser le caractère solennel de cette
cérémonie ponctuée par l’inauguration d’une stèle et une statue en mémoire
des victimes de l’esclavage.
Hélas, les originaires d’Outre-mer, premiers concernés par cet hommage en
raison de leur statut de descendants d’esclaves, furent tenus à l’écart du
premier cercle, réservé aux parlementaires et aux célébrités au rang
desquels ne figurait aucune personnalité marquante de la lutte pour la
reconnaissance de l’esclavage, pas plus que de représentants des nombreuses
associations d’Originaires d’Outre-mer agissant dans ce domaine.
En outre, le Collectifdom s’associe à l’indignation manifestée par les
originaires d’Outre-mer, soulevée par l’interprétation donnée au cours de
cette cérémonie par le Chanteur Youssou N'Dour « New Africa », que celui-ci
a dédiée à l’Afrique et au monde noir, alors qu’il s’agissait de célébrer
l’abolition de l’esclavage, et de rendre l’hommage qui est du à la mémoire
des victimes de la traite négrière et à leurs descendants.
Le Collectif des Antillais Guyanais Réunionnais et Mahorais (Collectifdom)
déplore qu’une fois de plus, l’État manque à ses devoirs envers les
originaires d’Outre-mer en organisant une commémoration tronquée dans
laquelle les premiers concernés sont relégués au second, voire au troisième
plan.
Charles DAGNET – Daniel DALIN,
Secrétaire généraux
Contact : Béatris COMPERE : 06 03 242 609
www.collectifdom.com