Tout le monde le sait, la Martinique est le département le plus « âgé » de France.
Si on y ajoute le fait que la vaste majorité des actifs s’expatrient pour trouver du travail hors du territoire, que souvent leurs enfants y font souche, on comprend rapidement que les situations où des parents âgés, et potentiellement vulnérables, se retrouvent relativement isolés de leurs proches pendant de longues périodes sont fréquentes.
La législation française prévoit des dispositifs pour protéger ces personnes et leurs intérêts (héritiers, etc). La curatelle (le curateur décide en lieu et place du concerné) et la tutelle (le tuteur contrôle et valide les décisions du concerné).
Ces désignations ne peuvent être effectuées que par un Juge.
En revanche, le statut « d’accompagnateur », légal lui aussi, est un simple marché de gré à gré entre deux personnes, et ne nécessite pas l’intervention de la Justice.
Il présuppose cependant que la personne choisissant d’être accompagnée soit en pleine possession de ces capacités intellectuelles pour choisir qui va l’accompagner…
On voit vite comment ce système peut être aisément détourné. Un contact auprès du siège de l’UDAF (l’UDAF est chargée de contrôler le travail des tuteurs et curateurs…) nous indique une augmentation importante du nombre de dossiers litigieux en Martinique : captation d’héritage, détournements, etc.
L’affaire PINTO, où plusieurs personnes peuvent produire des titres de propriété contradictoires, aurait du retenir davantage l’attention.
Cas que nous allons examiner : M. et C. viennent chercher leur oncle, 96 ans et vulnérable,
absent de son domicile depuis 5 mois, et qu’ils ont pu finalement localiser dans une batîsse, sans eau chaude ni électricité à Trinité, sous la « protection » d’une personne « mandatée par l’accompagnatrice ».
L’oncle en question possède trois biens immobiliers, dont une villa de 2 étages avec 200 m2 de jardin à Acajou où il réside habituellement, et est titulaire d’une retraite d’Inspecteur des Finances + Receveur Principal, qu’il touche depuis 30 ans. Pourtant son compte bancaire serait vide, selon « l’accompagnatrice ».
Précisons que son seul héritier direct est déficient cognitif, et placé sous curatelle…
La personne qui « s’occupe » de lui refuse d’indiquer à la famille où elle l’emmène…
Dans cette affaire, deux plaintes ont été déposées pour Abus de Faiblesse sur Personne Vulnérable au commissariat du Lamentin. Dans cette affaire, le nom d’une personnalité notoirement impliquée dans la Protection des Personnes Vulnérables en Martinique (tiens donc…) est cité.
Il serait donc très étonnant que d’autres dossiers ne sortent pas.
Pour l’heure, à Bondamanjak, nous avons en notre possession une vidéo édifiante qui montre une maltraitance d’une rare violence. Pour ne pas perturber la procédure judiciaire nous allons flouter les images et masquer les noms prononcés. À suivre en 2025…