Il est des pays où les escrocs sont poursuivis…il en est d’autres où ils sont soutenus, mis en scène et présentés comme des personnes dynamiques qui ont fait du bien à leurs institutions et leurs pays.
Dans ces pays où il se trouve des personnes et des médias pour soutirer les escrocs, on parle de « clan », de « camp », et pourquoi pas de « gang », dès lors que des citoyens honnêtes, des responsables institutionnels cherchent à mettre de l’ordre, à stopper les scandales financiers, à arrêter la gabegie. C’est le malaise très net que l’on peut ressentir en visionnant le reportage d’ATV «Zones d’ombre», où d’entrée de jeu, il était dit qu’il y a, en gros, deux camps, celui de Corinne Mencé-Caster et celui de l’ex directeur du Ceregmia Fred Célimène, chacun menaçant l’autre.
On se croirait dans un piteux pitt où s’affronteraient un coq gwo siwo et une poul djenm qui des petits.
Dénoncer un préjudice financier de 10 millions d’euros, refuser d’être harcelée par toutes sortes de mails injurieux et irrespectueux, prétendre assainir son université, c’est donc faire partie d’un « clan », d’un « camp » ?
Après 6 mises en examen, toutes assorties de contrôles judiciaires stricts, des chefs d’inculpation nombreux et accablants, dans cette affaire qui est désormais sur un toboggan judiciaire oint, on tente de faire croire que Fred Célimène ne serait qu’un universitaire fort dynamique, un peu léger sans doute en matière de gestion, mais compétent.
Alors qu’il a été mis en examen le 13 janvier dernier pour 7 chefs d’inculpation (dont le détournement de biens contrairement à ce qui est dit dans le reportage) et qu’il enchaîne depuis la mandature de Jacqueline ABAUL, en 1999, rapports de la Cour des Comptes dénonçant les malversations de son laboratoire, conseil de discipline en 2007, nouveau rapport de la Cour des Comptes en 2012, rapport de l’IGAENR en 2014, sanction gravissime du conseil de discipline de Toulouse en 2015, on tente de le blanchir !
Alors que l’université est condamnée à rembourser 10 millions d’euros, qu’une présidente en exercice est harcelée sans relâche, on parle d’intimidation de l’équipe de cette dernière en fin de reportage. On peut avoir le détail de ces intimidations. La liberté de la presse est bafouée au cœur de la démocratie participative et ATV ne porte plainte ?
Dommage le hashtag #jesuisATV aurait pu se faire une place au soleil. Pas un mot sur les repas aux restaurants, sur les tags sur les murs du campus, sur les caricatures en tête de chien, sur la vermine à karchériser, sur l’amitié de Célimène avec tel président de Région bien connu qui écrit une lettre pour accréditer sa thèse d’absence de remontées de factures ! Quid de la réponse de la présidence à ce courrier ?
Quid de la lettre de Victorin Lurel du 19 mai 2014 appliquant le principe de précaution en suspendant les projets les plus exorbitants financièrement, tel IFGCAR ? Quid des interrogatoires de Célimène devant l’OLAF avec cet argumentaire bidon d’absence de remontées de factures?
Quid de l’enquête judiciaire de plus de deux ans qui a abouti à des gardes à vue et mises en examen en cascade ? Quid des 98% d’inéligibilité de factures pour certains projets ?
Que vient chercher dans cette avalanche de mises en examen, un rapport du Sénat ?
Pourquoi ne pas avoir montré les pages accablantes du rapport de la Cour des Comptes ?
Bon ok, il faut dire que Cécile #Marre, Stéphane Petit-Frère et #Martinique Première étaient déjà passés par là. Il fallait du neuf. Alors
pourquoi ne pas avoir dit que… le laboratoire CEREGMIA n’a jamais reçu la note A de l’agence d’évaluation de la recherche ? En quoi serait-il le meilleur labo de l’ex-UAG, quand on sait que le CRPLC et d’autres laboratoires de médecine du pôle Martinique, ont déjà eu cette note A ?
Pourquoi ne dit-on pas que Michel Herland, le chercheur vu dans l’émission, a, lui aussi, bénéficié des largesses du CEREGMIA : billets d’avions, et repas au restaurant notamment ?
Au fait…pourquoi Fred Célimène n’a pas répondu à la demande d’interview de Cécile Marre ? Lui conseillant de voir avec son conseil.
Comment alors expliquer sans faire de cinéma, sans se faire un film, sa totale confiance en Alexandra Elizé ? L’invitant dans son familial havre de paix schoelcherois ? C’est une amie ? Une parente ? Par alliance ? Une alliée ? Une proche ? Une intime ? Bonnes questions empreintes de zones d’ombre.