Lorsque le Bâtonnier de #Martinique a quitté son bureau où venait de se tenir la réunion avec les avocats des 7 d’Océanis, il avait l’air pensif. Les rares confidences faites à son premier cercle laissaient entrevoir une grand perplexité.
Peut-être pensait-il aux propos contenus dans les lettres des clients de Maîtres Philippe Edmond-Mariette et Georges-Emmanuel Germany qui mettaient en cause l’intégrité des avocats évincés. Ça sent le vit nègre balsamique.
L’un d’eux écrit au Bâtonnier : « il n’a jamais été question de considérer ce procès comme un procès de droit commun mais d’affirmer clairement mais fortement la responsabilité de Monsieur Bernard Hayot dans l’empoisonnement de la terre et de la mer martiniquaise »
Bigre! Damned ! Bernard « Conconnus » Hayot? Quel dilemme ! Oh Djee Zeus ! Dois-je froisser le serment que j’ai prêté? Dois-je cacher mon bâton de Bâtonnier le troquer contre celui d’un berger féru de saucissons et m’agenouiller? Et faire comme tous les autres, se prosterner devant la toute puissance de l’argent ou dois-je prendre mon courage dès demain à deux mains? Si vous voulez le bien.
Me souvenir que je suis un avocat avant tout…non un…Guacamole Lives Matter ni un joueur de pipeau et rappeler à ceux qui ont failli, la mission qu’est la leur? Et toc. Chapeau.
Le client de Maître Edmond-Mariette, en termes définitifs, a exigé de lui de rappeler à son confrère les devoirs de sa robe. Regagnant son bureau de Bâtonnier, le dos courbé et l’esprit totalement azimuté, il relit la lettre de saisine et cette dernière phrase : « transmettez lui le message de mon indignation et de ma colère vertueuse ». Bidim ! Oh Jésus, signe de quoi ? Signe de croix de surcroît. Que ça fait mal !
Comment faire? Comment dire? Comment taire sans taire? Oserais-je faire? Oserais-je dire? Sans commentaire mais comment taire ?
Au Palais de justice de Fort-de-France, comme au lendemain d’une soirée trop arrosée, c’est la gueule de bois générale. Ebène s’il vous plaît. Merci Ben. Personne ne sait comment sortir de ce panier de crabes où le moindre mot, le moindre geste, mal interprété peut déclencher l’incendie tant redouté…À suivre. Mince alors.