Pour le peuple martiniquais qui les a élus ou pour les nantis, les possédants ?
Dans ce qui est devenu l’Affaire Séguineau, alors que le terrain où passe la canalisation, est l’objet d’un litige depuis au moins une décennie, ne vaut que 15.000 €, selon l’estimation des Domaines, Fred Lordinot, conseiller à l’Assemblée de Martinique du groupe EPMN, a soumis une motion à l’Assemblée pour verser les 225.000 € réclamées par le propriétaire alors que l’Assemblée elle-même a demandé à l’Exécutif d’entrer en négociations. Et Justin Pamphile justifie le montant de la somme de 225.000€ par les frais d’avocat, d’expertises, etc du propriétaire et Catherine Conconne appuie.
10 ans que ça dure. 10 ans.
La sécheresse de 2020 a accentué le déficit en eau. Des dizaines de milliers de foyers sont impactés par la pénurie, c’est-à-dire aux robinets secs, aux waters inopérants, aux douches avec une bouteille d’un litre cinq.
Imaginez la vie dans les appartements des cités, des résidences, dans les maisons de lotissements où il n’y a même pas un bosquet pour faire ses besoins ou enterrer le pot de chambre.
La population souffre.
Est-ce que c’est l’incompétence des élus qui se sont succédés au Conseil Général puis à la CTM qui en est la cause ? Est-ce que c’est le propriétaire qui veut gratter un max ? Ou pas du tout ?
Toujours est-il que la réparation de la canalisation par la CTM dès le 7 mai n’a pas fortement amélioré la situation car le problème de l’eau en Martinique (comme en Guadeloupe d’ailleurs) c’est essentiellement des problèmes dus aux multiples et innombrables fuites sur les réseaux. La moitié, oui, la moitié de l’eau produite et injectée dans les canalisations fout le camp parce que les canalisations sont pourries.
Les réseaux sociaux sont remplis de photos et de vidéos de geysers d’eau jaillissant dans le chaud et lumineux soleil de Martinique. Et ça enrage ceux qui n’en ont pas.
Il faudrait 600 millions d’euros pour rénover les réseaux qui sont gérés par les communautés d’agglomération et pas par la CTM.
600 millions c’est très, très cher
C’est à la mesure de l’énormité des dégradations et donc des réparations qu’il faut entreprendre. Deux axes devraient être privilégiés : une autorité unique de l’eau et la rénovation générale du réseau.
En attendant la CTM et l’Etat ont mis des crédits dans le Contrat de convergence pour commencer et faire en sorte que le Carême prochain ne soit pas celui d’une explosion de ras-le-bol de la population avec là, assurément, des graines coupées. Parce que la population n’acceptera plus la souffrance endurée en 2020.
Et pendant ce temps-là en #france le pays des droits de l’homme qui a déclaré l’esclavage crime contre l’humanité, #colbert le père du #codenoir a une statue devant l’Assemblée nationale à Paris et ça ne dérange personne.