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Afrique du Sud: Julius Malema le provocateur, jugé par l’ANC pour avoir mis le parti en porte-à-faux

« Nous avons toujours soutenu que l’ANC était notre avenir. Si l’avenir, c’est d’être expulsé, qu’il en soit ainsi », a-t-il ajouté.
La durée des auditions, qui se tiendront à huis clos, n’a pas été précisée. S’il est jugé coupable, Julius Malema risque l’exclusion du parti, de même que ses principaux lieutenants. La presse sud-africaine a même évoqué une possible dissolution de la Ligue de jeunesse.
Dès lundi, la Ligue avait appelé ses adhérents à manifester devant le siège du parti, pour soutenir Malema. Certains prévoyaient de passer la nuit devant le siège de l’ANC en signe de soutien à leur leader.
L’homme a longtemps été considéré comme un personnage assez folklorique. Mais son insistance, son exposition médiatique et ses liens avec le pouvoir ont fini par inquiéter sérieusement tant les milieux économique qu’une bonne partie de la population blanche, et maintenant la direction de l’ANC.
Il a fait tout son parcours dans les rangs du parti qui lui a permis de sortir de sa township misérable, et lui a même donné une formation paramilitaire. Jusqu’à son arrivée à la tête de la Ligue de jeunesse, en 2008.
Il courtise les laissés pour compte de l’Afrique du Sud post-apartheid, ces millions de Noirs sans travail à qui il promet la redistribution des richesses du pays. A cet égard, il sert de soupape de sécurité pour une ANC qui doit gérer les frustrations de sa base.
Il critique volontiers les habitants de Sandton, le nouveau centre d’affaires de Johannesburg, mais il y habite. Et explique qu’il faut vivre dans le capitalisme pour mieux le combattre.

Source AFP