Situation insurrectionnelle au Dakota du nord. Vous n’en avez pas entendu parler ? C’est normal. Les médias classiques ne vous donneront pas de nouvelles des Nations Indiennes, ces premières nations à qui appartient la terre de l’Amérique.
Au Dakota la résistance continue de s’organiser contre un important projet pétrolifère. Le Dakota Access pipeline comprend la construction d’un oléoduc de 1 886 kilomètres, traversant 4 États, pour se rendre en Illinois.
La cause de cette révolte :
Ce pipeline va traverser les terres sacrées des Amérindiens.
Le danger. Ce genre d’installations : les fuites. Les accidents. Inévitables.
Déjà au Québec la construction d’un pipeline a été abandonné suite à une mobilisation sans précédent. Les Premières Nations sont en pointe dans ce combat car souvent les ingénieurs font passer ces énormes tuyaux dans des régions éloignées des villes. Mais aujourd’hui le risque pour la ressource en eau est immense. Et ils ont de plus en plus de mal à implanter leur oléoducs.
Le 1er avril, le campement Sacred Stone a été mis sur pied par des Sioux de la communauté de Standing Rock.
Depuis juillet, la tension monte après l’approbation, par la U.S. Army Corps of Engineers, du projet d’oléoduc.
Le 15 août, les activistes ont été rejoints par des membres de la communauté Sioux d’Oglala. Un deuxième campement, le Red Warrior Camp, a dû être construit afin de pouvoir accueillir les nouveaux arrivants. En date d’aujourd’hui, il y aurait environ 60 nations de représentées.
Les manifestations ont été réprimées par tout un arsenal militairo-policier : des drones, des avions, des unités de l’armée… et finalement le 22 aout l’état d’urgence a été proclamé dans ce territoire.