Bondamanjak

André Aliker, un journaliste intègre …


Il aurait eu 130 ans le 10 février, parce que né en 1894 ( tiens…tiens comme mon père).Pierre Aliker, longtemps 1er adjoint d’Aimé Césaire à la ville de Fort de France, son frère , n’a jamais quitté le deuil.
Pour avoir dénoncé le plus gros scandale politico-financier de l’époque , il fut assassiné ! Parce que dans ce territoire, il faut se taire et passer sous silence toutes les escroqueries financières … Parce que André Aliker était un journaliste infatigable, un travailleur acharné, toujours à la recherche de la vérité, il l’a payé de sa vie !
Aliker était gênant, il devenait dangereux pour une classe économique et politique qui s’engraissait sans vergogne sur le dos du peuple en Martinique.
Le 1er janvier 1934 il échappe de justesse à une tentative d’assassinat, enlevé par trois hommes, frappé et bâillonné, jeté à l’eau … il arrive à s’échapper.
Le 6 janvier 1934 il écrivait à son frère Pierre:  «Après l’attentat du jour de l’An, je suis convaincu qu’Aubéry a mis ma tête à prix »
Le 12 janvier, le corps ligoté d’André Aliker, rejeté par la mer, sera découvert à Fonds-Bourlet . Un crime jamais puni . Même si son petit frère, révolté, tenta d’assassiner Eugène Aubéry lors des obsèques du maire du Lamentin André Debuc, le 31 janvier 1936. Son revolver s’enraya, jeté en prison mais soutenu par le peuple, Marcel Aliker fut acquitté.

Il y a un mois j’ai été interpelé sur le parking de l’hypermarché Carrefour à Cluny par une ex-élue mais toujours militante PPM, qui s’étonnait que j’eusse pu dévoiler au grand public son entourloupe …On rappelle qu’après une relaxe en première instance, Elisabeth Landi a été reconnue coupable et condamnée à une peine de 5.000 euros d’amende. La cour d’appel considérant que la détention de cet intérêt constituait un délit de prise illégale d’intérêts. Prévu à l’article 432-12 du Code pénal, ce délit consiste à prendre une décision dans le cadre de sa mission de service public alors que l’on détient un intérêt personnel qui interfère avec cette décision.
Et cette élue PPM m’interpellant à Cluny : «c’est toi Gilles Dégras ? Combien on te paye pour t’acharner sur moi ?» Et moi de répondre : « Madame…la vérité n’a pas de prix ».
Voilà ! le deuil d’Aliker n’a pas semblé l’émouvoir.

Au fait…ces jours-ci j’ai le cul bordé de gnocchis…il y a deux jours, une femme politique de gauche m’a traité d’intégriste. Il faut vraiment greffer des bornes aux urnes. Ça urge.

Sur ce…respectons Aliker !