Les tour-opérateurs français évaluent à 80 millions d’euros leur manque à gagner lié au conflit aux Antilles et réclament à l’Etat un « plan de sauvegarde » pour relancer la destination, a appris l’AFP mardi auprès de l’Association des tour-opérateurs français (Ceto).« Tout reste à faire, les enjeux sont colossaux », a déclaré son président René-Marc Chikli à l’issue d’une réunion entre les principaux tour-opérateurs présents en Martinique et Guadeloupe, le secrétaire d’Etat au Tourisme Hervé Novelli et le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Yves Jégo. La perte en termes de chiffre d’affaires pour 2009 d’une dizaine de voyagistes métropolitains concernés, liée aux nombreuses annulations, a été chiffrée par le Ceto à 80 millions d’euros, dont « un impact de 30 à 40 millions sur la trésorerie ». Les grèves qui ont paralysé pendant plusieurs semaines les Antilles ont provoqué « un traumatisme très fort chez les professionnels qui se traduit par une perte de confiance envers la destination », a commenté Jean-Marc Rozé, secrétaire général du Syndicat national des agents de voyage (Snav).
Concrètement, les voyagistes et hôteliers réclament des baisses ponctuelles des taxes sur les billets d’avion, des allègements des charges sociales et impôts et des aides de trésorerie. Plus d’une trentaine d’opérateurs touristiques et compagnies aériennes ont participé à cette réunion, dont Nouvelles Frontières, Thomas Cook, le Club Méditerranée, Air France et Corsairfly. M. Jégo avait annoncé dès novembre, donc avant la crise, un plan d’action pour dynamiser le tourisme outre-mer, dont des subventions pour la rénovation des hôtels.