Par Juliette Roméhaut.
Marine Le Pen, a décidé qu’il était temps de s’implanter dans les Caraïbes.
Voyage prévu en juin, plusieurs jours en #Martinique.
Suite à un appel sur Facebook de la journaliste Lisa David, un groupe intitulé Marine Déwô s’est constitué :
https://www.facebook.com/groups/1450446795247960/?fref=ts
De réunion en réunion, une banderole, des kokosek, la participation à la Marche pour Les Réparations.
De TV, en prise de parole nous communiquons, informons, fédérons :
http://atv.mq/infos-2130-marine-dewo-des-citoyens-se-mobilisent-contre-la-venue-de-marine-le-pen-aux-antilles.html
Cette lutte a du sens et est efficace grâce a nos informations. C’est ainsi que nous avons été informés de la venue de la délégation préparatoire, et de l’atterrissage de leur avion le jeudi 14 mai 2015.
Jean-Michel Dubois et Huguette Fatna « caution pigmentaire Martiniquaise » pensaient surement arrivés en plein week-end prolongé sans soucis.
C’était sans compter avec notre mobilisation, banderole déployée, Kokosek en main, pancartes, nous étions plusieurs à les attendre. Ils ne sont guère sortis par la sortie officielle, les médias étaient là, opération réussie.
http://medias2.francetv.fr/videosread/rfo/mp3/martinique/edition_du_soir/edition_du_soir_2015-05-14.mp3
Pour l’instant, nous leur envoyons un message simple Marine Pa Vini.
Les deux fois où son père a voulu venir, s’en est suivi :
Une impossibilité d’atterrir en 1987. Et des débordements en 1997.
http://www.la1ere.fr/2014/07/04/archives-d-outre-mer-1997-jean-marie-le-pen-moleste-en-martinique-166799.html
L’opération de Marine Le Pen baptisée « Opération Cocotiers », s’annonce mal, elle déclare que : « Ce ne sont pas quelques hurluberlus qui vont m’empêcher d’atterrir »
Provoquer la Martinique de la sorte est inconcevable, surtout au mois de mai c’est ignorer l’histoire sanglante de cette terre d’esclaves.
En crise depuis 2008, l’île sombre chaque jour un peu plus dans la violence.
http://rue89.nouvelobs.com/2013/09/24/martinique-violence-nest-fait-jeunes-245930?fb_action_ids=1415862841965786&fb_action_types=og.likes
Le score réalisé en Martinique par son mouvement est une réelle préoccupation :
Quel est le sort réservé à ces gens-là, pour qu’elle leur apparaisse comme une solution ?
Nous sommes des Caribéens, appartenons à L’ OECS, et à la CARICOM, Mr #Hollande est venu la semaine dernière d’ailleurs, lancer l’appel de Fort-de-France, avec nombre de dirigeants Caribéens. Le désamour des Martiniquais vis-à-vis de notre Président s’est d’ailleurs manifesté à l’occasion de ce voyage :
– Le cimetière où repose Aimé Césaire dont la tombe a été fleurie par Mr Hollande : vide
– La Savane où le monument aux morts a été fleuri : vide
– Madiana, Palais des Congrès où avait lieu le Sommet : vide, à l’exception des manifestants souhaitant voir aboutir le volet judiciaire du dossier de L’UAG.
Le mariage pour tous et le renoncement au changement en aura détourné plus d’un de nous de la gauche traditionnel.
Du pain béni pour cette femme et son discours populiste.
Et pourtant, il n’est pas question pour un grand nombre d’entre nous, de laisser s’installer et se répandre ces idéologies simplistes, d’exclusion et de rejet des autres.
Certains me diront que, comme tout à chacun, elle a le droit de s’exprimer, je vous répondrais qu’un mouvement profondément raciste n’a rien à faire en Démocratie et encore moins sur une terre où le sang des esclaves coule encore dans nos veines.
http://www.lepoint.fr/politique/un-maire-fn-accuse-de-propos-racistes-30-09-2014-1868020_20.php
Vous même, qui vivez là-bas, vous savez déjà, leur discours, leurs dérapages trop nombreux.
Moi qui ai vu leur service de sécurité en 1988 à Paris, je ne veux pas d’eux sur mon île.
Je vous lance donc cet appel dans l’espoir que vous signez cette pétition :
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Marine_Le_Pen_Non_a_la_venue_de_Madame_Le_Pen_en_Martinique/?pv=0&rc=tagging
Que vous signifiez à tous les frontistes autour de vous qu’elle sera accueillie comme son père si elle s’obstine,
Que si par hasard, vous preniez l’avion avec elle en juin, vous pensiez à nous prévenir, huit heures suffiront à préparer tambours et kokoseks.
Juliette Roméhaut