Je veux d’abord remercier toutes les collègues et tous les collègues qui ont porté leur suffrage sur mon nom.
J’y vois la reconnaissance de la qualité de l’action menée au cours de la dernière mandature ; une action à laquelle ont pris part l’ensemble des élus de l’assemblée précédente.
Vous me permettrez, disant cela, de rendre hommage aux conseillers généraux qui ont quitté cet hémicycle à l’occasion de ce renouvellement et qui se sont dévoués à la défense des intérêts de leur canton comme des intérêts de la Martinique.
Il s’agit de Francis Carole, de Claude Cayol, de Maxence Deluge, de Albert Jean-Zephirin, de Gaspard Ledru, de Yan Monplaisir et de Pierre Suédile.
Chacun d’entre eux a incontestablement apporté sa contribution au travail collectif considérable qui a été effectué ici pendant la précédente mandature ; chacun avec ses convictions propres et son tempérament.
Vous comprendrez que je puisse avoir une pensée particulière pour celui qui a travaillé pendant plusieurs années à mes côtés comme 1er vice-président ; je veux parler de Claude Cayol : homme de conviction, homme de tempérament dont j’ai toujours particulièrement apprécié l’engagement et la rigueur dans le travail et, plus que tout, la parfaite loyauté qui, comme on le sait, n’est pas la vertu la mieux partagée dans les temps que nous vivons.
Je veux aussi évidemment souhaiter la bienvenue aux 7 collègues qui font leur entrée dans cette assemblée :
Je veux parler de :
– de Monsieur Jean-Claude ECANVIL, du canton Carbet / Morne Vert,
– de Monsieur Christian EDMOND-MARIETTE, du canton de Fort-de-France 7,
– de Monsieur Félix ISMAIN, du canton Case-Pilote / Bellefontaine,
– de Monsieur Jean-Michel JEAN-BAPTISTE, du canton de Fort-de-France 1,
– de Monsieur Athanase JEANNE-ROSE, du canton de Saint-Joseph,
– de Monsieur Raphaël SEMINOR, du canton de Fort-de-France 2,
– et enfin de Monsieur Raphaël VAUGIRARD, du canton du Gros Morne,
Je souhaite qu’ils prennent toute leur part à l’importante action que mène cette assemblée au service des Martiniquais et de la Martinique.
Une action qui s’est élaborée dans une ambiance de travail où le respect des points de vue de chacun et la recherche du dialogue ont été constamment privilégiés. Et je crois pouvoir dire que j’ai personnellement veillé à constamment promouvoir, au sein de cette assemblée, un véritable espace de démocratie, d’ailleurs reconnu par une grande majorité de nos compatriotes.
Une action qui s’est également appuyée sur un état d’esprit marqué par le souci constant de dépasser les intérêts partisans pour privilégier l’intérêt supérieur de la Martinique. Pour faire en sorte que toutes les composantes politiques de l’assemblée puissent contribuer efficacement à servir les intérêts de la Martinique.
Beaucoup a été accompli au cours des 7 dernières années.
Dans le domaine de la solidarité et de l’égalité des chances, avec des actions d’envergure en faveur des personnes âgées, des personnes handicapées, de l’enfance et de la famille, du logement social et de l’insertion, de l’éducation, de la culture, du sport ou encore en matière de lutte contre la fracture numérique.
Dans le domaine de l’aménagement et du développement économique, avec une politique volontariste en matière d’investissement pour soutenir le BTP, l’activité économique et favoriser l’emploi.
Une politique qui a notamment permis la réalisation de grands équipements structurants pour le développement de la Martinique tels 5 collèges construits ou reconstruits, la réalisation du Centre de découverte des sciences de la terre ou encore la construction de l’Usine d’eau potable de Vivé (disposant des technologies les plus avancées notamment en matière d’ultrafiltration), le Boulevard du front de mer (ouvrage également remarquable sur le plan technologique) ou encore la Gare centrale multimodale de la Pointe Simon à Fort-de-France,…
A travers la confiance qui vient de m’être renouvelée, je vois encore, outre la reconnaissance de tout ce travail accompli, l’expression d’une ambition partagée pour l’avenir de la Martinique.
Une ambition qui doit nous pousser à être toujours plus performants dans la mise en œuvre des politiques relevant de nos compétences.
Il importe, en particulier, d’intensifier le développement des services à la personne, domaine dans lequel existent des gisements d’emplois très importants.
Il importe aussi d’améliorer toujours davantage l’efficacité de nos politiques d’insertion qui enregistrent déjà des résultats assez remarquables puisque, grâce à la réforme de l’ADI, nous atteignons désormais des taux d’insertion de plus de 64 % de Rmistes.
Il nous faudra également poursuivre nos efforts, à travers l’actualisation de notre schéma gérontologique, en faveur de la construction d’une véritable société de la solidarité entre les générations, en veillant notamment à couvrir quantitativement mais aussi qualitativement les besoins des seniors (singulièrement par une diversification de l’offre d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes).
Il nous faudra, par ailleurs, mettre en œuvre notre schéma de l’enfance, poursuivre aussi notre importante politique dans le domaine du logement social, en travaillant singulièrement, dans ce cadre, à la mise en place très rapide, et dans des conditions optimales, de l’établissement public foncier pour lequel le Conseil général a, depuis plusieurs années, prévu un financement et dont le statut juridique a été arrêté, après bien des difficultés non imputables à notre assemblée, en mai 2007.
Nous devrons résolument poursuivre, par ailleurs, notre politique de développement culturel de la Martinique avec notamment deux chantiers majeurs : d’une part, la transformation du Musée départemental d’archéologie précolombienne en Musée des civilisations amérindiennes des Petites Antilles ; d’autre part, la mise en œuvre du Schéma départemental de développement de l’enseignement artistique qui doit singulièrement favoriser la création d’une école départementale de musique.
En matière d’éducation, il importe de poursuivre notre schéma directeur de construction de collèges avec notamment la réalisation d’un 10ème collège à Fort-de-France pour lequel j’ai déjà eu l’occasion de faire des propositions.
Dans le domaine économique et du développement, il s’agira, bien sûr, de confirmer notre politique de construction d’équipements structurants ; une politique qui trouve déjà une nouvelle traduction à travers l’important chantier du port de Grand Rivière et qui sera aussi marquée par l’achèvement des tronçons urbains de la voie en site propre à Fort-de-France.
Mais l’un des axes forts de notre action en matière de développement résidera incontestablement dans la mise en œuvre des deux projets de pôles de compétitivité pour lesquels j’ai déjà posé la candidature du Conseil général :
– le premier, en matière de prévention des phénomènes naturels et pour lequel un partenariat est en cours avec le pôle « euroméditérranéen risques et vulnérabilité des territoires » d’Aix en Provence et le pôle Mer Paca,
– le second, pour la création d’un centre de génomique appliquée en vue de la définition de thérapies mieux adaptées aux populations de la Caraïbe.
Plus généralement, nous devons nous atteler à mettre en œuvre les « Axes stratégiques pour le développement durable de la Martinique » adoptés par 85 % des élus départementaux et régionaux lors de la réunion commune des deux assemblées le 18 décembre 2007 ; des axes qui appréhendent le développement de la Martinique moins en terme de handicaps à combler qu’en terme d’atouts à valoriser. Des axes dont le gouvernement doit, à l’évidence, tenir compte dans l’élaboration de sa loi de programme pour l’Outre mer.
Un autre chantier devrait aussi nous mobiliser : c’est celui de la relance du processus institutionnel, en vue de créer les conditions d’un dépassement de l’imbroglio institutionnel que connaît actuellement la Martinique.
Cela devrait, selon moi, prendre la forme de la mise en place d’une commission ad’hoc destinée à approfondir la réflexion sur cette importante question, à l’enrichir de tous les apports qui pourraient venir notamment des acteurs socio-économiques, de manière à préparer, dans les meilleurs conditions, la réunion, au moment opportun, d’une plénière du congrès des élus départementaux et régionaux.
En attendant, il me semble que sur un certain nombre de dossiers stratégiques et déterminants pour le développement de la Martinique, nous devrions particulièrement nous attacher à lever les obstacles découlant du morcellement institutionnel actuel.
Je pense, en particulier, au domaine du transport, où il apparaît indispensable, si l’on veut sérieusement avancer, de faire aboutir les deux textes de proposition de loi et de demande d’habilitation adressés au gouvernement par les deux assemblées ; deux textes qui visent à la création d’un périmètre unique de transport en Martinique, un périmètre unique qu’aurait à gérer une autorité organisatrice unique de transport, terrestre et maritime, mise en place sur la base d’une concertation entre les différents partenaires concernés.
Chers Collègues,
Je ne veux pas manquer de saluer, en pareille circonstance, le travail effectué, au cours de la dernière mandature, par le personnel de notre Collectivité ; par l’ensemble de l’encadrement, avec à sa tête la Directrice générale des services et les 4 directeurs généraux adjoints ; également par l’ensemble des agents de toutes catégories, sans oublier la direction et les personnels des différents organismes rattachés au Conseil général et particulièrement l’Agence d’insertion, le Foyer départemental de Rivière l’Or et l’Office départemental de l’eau.
Je veux dire ma volonté de continuer, au cours de cette mandature, à agir pour améliorer les conditions de travail dans les secteurs où le besoin s’en fait sentir.
Ma volonté de développer toujours davantage une politique ambitieuse de formation nécessaire à l’épanouissement des personnels et à l’efficacité de notre action. Et s’agissant d’efficacité, je veux aussi dire ma volonté de poursuivre l’amélioration de nos procédures pour les rendre toujours plus rapides et plus efficientes.
Voilà, Chers Collègues, ce que je tenais rapidement à vous dire aujourd’hui. Concernant l’action de notre Collectivité ; concernant les grandes orientations qui me semblent devoir guider notre action au cours des mois et des années qui viennent.
Ce que je souhaite, c’est que nous puissions faire preuve, dans ce cadre, d’un véritable esprit de responsabilité, avec la conscience de l’importance des enjeux, avec la conscience des attentes de nos compatriotes à notre égard et à l’égard d’une collectivité comme la nôtre.
Et cela passe, selon moi, par le souci constant de promouvoir un partenariat efficace avec toutes les collectivités – région, communes, communautés de communes et d’agglomération – sans jamais que les divergences politiques de fond puissent être érigées en frein à la nécessaire collaboration de tous au service de l’intérêt général martiniquais.
Ce que, par conséquent, je souhaite, plus fondamentalement encore, c’est que, par delà nos enracinements politiques particuliers et en dépassant les inévitables séquelles de la récente campagne électorale, nous ayons à cœur de rassembler nos énergies autour de la défense scrupuleuse des intérêts du peuple martiniquais.