La préoccupation principale exprimée par le Commandant Meuriot, chef des gendarmes de St Martin, est la délinquance juvénile. En 2005, 199 mineurs, souvent âgés de quinze ans, voire moins, ont été impliqués dans des faits de délinquance (vols). Pour la plupart, on peut constater que ce sont des laissés pour compte sans lien familial. De son coté, la PAF a expulsé 289 étrangers en situation irrégulière. La sécurité routière a connu un essor dans les contrôles avec l'arrivée d'une brigade motorisée. Les contraventions portent sur le non port de la ceinture (628), non port du casque en deux roues (387), défaut de permis de conduire (344), dépassement dangereux (206), alcoolémies (193), défaut d?assurance (149), usages du téléphone (98), excès de vitesse (44) et 6 surcharges de poids lourds. Ce bilan statistique démontre une activité soutenue, et le Sous-préfet, responsable du maintien de l'ordre, a déclaré le 8 février 2006 en présentant ce bilan statistique « jusqu'à preuve du contraire, ce ne sont pas les gendarmes qui créent l'événement ». Quatre jours plus tard, la mort accidentelle de Raphaël Clin pendant son service, est venue qulque peu modifier ce point de vue. Son décès a pris une dimension nationale. Sur RMC le 21 février, Stéphanie son épouse livre sa version des faits. Sa douleur l'entraîne à transformer la réalité. Elle est la seule à avoir entendu des cris, des injures et des réjouissances à l'hôpital pooocontent.tooblog.fr/?2005/06/26/35-interview-de-la-veuve-de-raphael-clin-21-02-2006-rmc-8h30 Parallèlement, le mode opératoire assez particulier du contrôle routier à l'origine de « L'affaire du gendarme Clin » a été très peu commenté. Le 8 Mars 2006 , au terme de l'enquête, le Général Parayre, Directeur général de la gendarmerie nationale, accompagné du Lieutenant-Colonel Gin (Service des relations publiques des armées-SIRPA) déclarait, sans confirmer l'organisation d?un « run », que « s'il avait vu la moto, il se serait mis sur le bas côté, il a vraisemblablement été surpris par l'arrivée de la moto »(sic). Il a proposé « le renforcement de la coordination entre les unités, afin de réaliser une meilleure prévention sur le terrain. On est sur une île, il faut que les gendarmes qui viennent du continent connaissent le contexte. Nos personnels y compris les gendarmes mobiles sont formés avec une didactique sur laquelle nous sommes intransigeants». Il reconnaît qu'il ne faut pas « faire d?amalgame, ce n?est pas parce que quelques personnes ont eu un comportement déplacé que l'ensemble des habitants doit être stigmatisé » L'éloignement de 8 000 km entre la commune de St Martin et l'Hexagone, est réduit par l'Internet. Jean Yves Fontaine professeur à l'université de Caen dans une contribution (lessor.org) argumente sur l?utilisation par la base « gendarmique » des Nouvelles Techniques d'Information de Communication ( NITC). Cette démocratie électronique a cependant été entachée par de très nombreuses contrevérités dans le message initial des collègues du gendarme meurtris par ce drame. Elles ont alimenté les préjugés épidermiques, entraîné des fautes déontologiques dans les médias, provoqué des délires idéologiques dans une France meurtrie par la xénophobie. Les diverses plaintes et constitution de partie civile permettront de faire la clarté sur la réalité des faits. 'Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots' Martin Luther King. Jabiru (avec JLR).