Héritées d’un système esclavagiste et colonialiste, ces pratiques d’avortement sauvages perpétrées par des blancs ont savamment été mises sous silence et arbitrairement délayées dans la nébuleuse de l’inconscient collectif. Faire subir à des femmes des avortements sans leur consentement, sans même les informer et ce, avec le concourt des pouvoirs publics relève du genocide, de l’infanticide, de la mutilation, du crime !
Sur l’île de La #Réunion, dans les années 70, des milliers de femmes ont été avortées et stérilisées.
Ce crime d’Etat oublié ou plutôt mis sous silence car trop dérangeant et grave, a pourtant touché de nombreuses femmes.
L’avortement n’était pas encore légalisé par la loi française et ces femmes noires, de milieux très modestes subissaient de façon délibérée cet acte, loin de la métropole. Sous prétexte d’une opération de l’appendicite, on ligaturait les trompes de jeunes femmes noires en mettant fin à leurs grossesses. Derrière ce phénomène se cachait également, un véritable enjeu financier. Les patientes étaient couvertes par l’Assistance médicale gratuite. Alors que chaque #avortement était facturé à la Sécurité sociale entre 500 et 1000 francs.
Donc, des médecins réunionnais, tous blancs ou presque, qui vivaient comme des pachas ou de véritables colons, détournaient des sommes colossales.
L’un des médecins ayant pratiqué cela à outrance, n’a aucune gêne à déclarer «L’avortement est la seule solution valable au problème démographique tragique dans ce département.»
Cette politique anti-nataliste, sur fond de colonialisme et de préservation de la race blanche sur des terres lointaines est le reflet d’un état de faits qui caractérise la
societe occidentale républicaine qui se perpétue, aujourd’hui encore, avec un racialisme tout aussi cru et flagrant. On entend et voit, encore actuellement, des explications plus ou moins tendancieuses, de phénomènes sociaux argumentées par des facteurs raciaux et ce, dans différents domaines.