Le pays continue sa marche vers le chaos. Depuis 6 jours le mouvement « Pays Lock » conduit la protestation à base de manifestions et de blocages sur tout le territoire. Il tente par ces moyens d’obtenir le départ de Jovenel Moise, le président de la République.
Cette colère se nourrit des éléments contenus dans un rapport de la
Cour supérieure des comptes publié le mois dernier qui dénonce les détournements des fonds Petrocaribe prêtés par le Venezuela à Haïti pour financer son développement.
« Une quinzaine d’anciens ministres et hauts fonctionnaires sont épinglés. De même qu’une entreprise dirigée à l’époque par le président Jovenel Moïse, identifiée comme bénéficiaire de fonds pour un projet de construction d’une route sans signature de contrat ».
Plusieurs morts (entre 10 et 50 selon les sources), des services publics arrêtés, les commerces fermés, comme l’école et les banques, Haïti survit au ralenti. Les touristes sont bloqués dans leurs hôtels.
Un leader de la coalition, Secteur Démocratique et Populaire a indiqué que le pays resterait bloqué jusqu’à la démission de Jovenel qui fêtait ses 2 ans au pouvoir. Plusieurs députés et sénateurs de l’opposition ont également appelé le président à la « démission immédiate ».
De son côté, l’Eglise catholique a appelé à une décision patriotique tandis que les affrontements entre la police et les manifestants embrasent les rues.
avec AlterPresse et Le Monde
Des scènes de pillage lors d’une manifestation contre le président haïtien à Port-au-Prince, le 12 février. JEANTY JUNIOR AUGUSTIN / REUTERS