La précoce "campagne présidentielle" de Nicolas Sarkozy démarre mal en banlieue… Pour la septième nuit consécutive de violences en Seine-Saint-Denis, des petits groupes mobiles se sont attaqués aux forces de police, équipements publics, commerces et véhicules mercredi soir dans une dizaines de communes du département, selon la préfecture. Les policiers ont été la cible de jets de pierres et pris à partie dans la soirée au Blanc-Mesnil, à la Courneuve, à Clichy-sous-Bois, à Tremblay-en-France, à Livry-Gargan et à Sevran, a précisé le service de communication de la préfecture. Des incidents ont également été signalés à Bondy, au Bourget, à Villepinte, et à Aulnay-sous-Bois où un poste de police a été investi sans que l'on sache dans l'immédiat si la police a réussi à faire sortir les intrus. En tout, une quarantaine de véhicules dont deux bus ont été incendiés, une dizaine de feux de poubelle allumés, et quelques équipements publics endommagés, dont deux écoles primaires.Au Blanc-Mesnil, un gymnase a été incendié, au grand dam d'habitants comme Mariam, une étudiante de 18 ans interrogée par l'agence Associated Press. Sarkozy, il dort bien, il mange bien chez lui. Ils sont bêtes. Ils cassent tout, c?est désolant. Ils auraient dû brûler chez Sarko. Il faut faire ça à Paris, pas ici. Les gens, ici, ils souffrent déjà, a-t-elle lancé, en colère à la fois contre les casseurs et le ministre de l?Intérieur Nicolas Sarkozy. Un peu plus loin, les voitures d?un centre de vente Renault flambaient malgré les efforts des pompiers, et des voitures étaient également réduites en fumée. Une voiture particulière a également été incendié devant la préfecture de Bobigny. La préfecture précisait que 500 policiers étaient mobilisés dans tout le département pour faire face à d'éventuelles nouvelles violences. Un millier de policiers, présents au Stade de France de Saint-Denis pour assurer la sécurité du match de football Lille-Manchester, étaient également prêts à intervenir en renfort si besoin.