En liminaire, nous tenons à rappeler que contrairement à la presse locale, Bondamanjak, le désormais blog privé préféré des politiciens de la #Martinique, 😂😂😂😂 ne cherche pas à plaire mais à informer.
Nous avons le soucis du détail et de la vérité. Chercher les informations, les vérifier et amener la vérité aux citoyens pour qu’ils fassent des choix éclairés, c’est là notre seule obsession.
Nous ne pouvons nous contenter des outils de propagande et de communication des politiciens qui nous gouvernent.
Ainsi, comme nous l’avons déjà fait auparavant avec d’autres élus et ce, sans distinctions entre appartenances politiques, nous nous sommes intéressés au cas Nilor.
Quelques semaines avant Noël, les foyers du Sud de la #Martinique recevaient dans les sacs de propectus publicitaires des grandes enseignes de distribution, la deuxième édition d’un panégyrique d’une quarantaine de pages, intitulé SUD HORIZON, à la gloire du Député Jean-Philippe #Nilor. Dès les premières pages, nous avons été frappés par certaines « incongruités ».
1- DES SOUTIENS FINANCIERS QUI INTERPELLENT
Pour ceux qui l’ignorent, ce sont les espaces publicitaires vendus à des annonceurs qui permettent de financer un journal tel que celui du député du Sud.
En nous penchant sur les annonceurs, nous avons été assez surpris qu’un journal tiré à 49550 exemplaires, traitant essentiellement de l’activité parlementaire d’un député se proclamant de la relève indépendantiste martiniquaise, soit financé par de grands groupes et lobbies acteurs de la « Pwofitasyon » maintes fois décriés par Jean-Philippe Nilor au début de son mandat.
En effet, on se souviendra des différentes prises de positions de Nilor contre la monoculture de la banane, l’épandage aérien, la vie chère, l’économie de comptoir, les lobbies békés etc.
Nous ne croyons pas aux coïncidences et voyons clairement un lien entre le discours plus édulcoré, voire le mutisme du député du Sud, vis-à-vis des acteurs économiques concernés et le financement de ses journaux.
En continuant à feuilleter ce véritable catalogue de pièces racommodées où l’égérie du sud pose sous toutes ses coutures, d’autres annonceurs nous ont laissés perplexes.
Il s’agit des communautés d’agglomération CAP NORD et Espace SUD (CAESM), deux nids fourmillants de protagonistes du G20. D’ailleurs, nous doutons fort de la légalité du financement d’un outil de propagande par les deniers publiques, mais ça c’est une autre affaire que nous allons creuser en temps utile.
2- UN DÉPUTÉ HYPER-CUMULARD ET ABSENT
Depuis le début de son mandat, Jean-Philippe Nilor n’a cessé de cumuler les fontions:
– Conseiller municipal de Sainte-Luce de 2014 à 2015
– Vice-président de la Communauté d’Agglomération de l’Espace Sud de la Martinique (CAESM) et Président de la commission transport, de 2014 à 2016
– Député de la quatrième circonscription de Martinique depuis 2012
– Conseiller et 3e Vice-Président au sein de la Collectivité Territoriale de
Martinique(CTM) depuis décembre 2015
– Président de l’Institut Martiniquais des Sports depuis avril 2016
– Président de la commission Outre-Mer au sein de l’Association des Régions de France (ARF) depuis mai 2016.
Celui qui s’est d’ailleurs illustré comme l’un des rares députés défenseurs du cumul des mandats lors des débats s’y rapportant, se présente comme un député qui travaille.
Jean-Philippe Nilor compte en réalité parmi les plus gros cumulards et enfumeurs de l’Assemblée nationale.
Il vient confirmer l’adage selon lequel « Qui trop embrasse, mal étreint. »
Dans son journal, plusieurs pages font étalage de ses positions de vote et nous aurions pu penser, qu’ ayant « participé » l’essentiel des votes, il était présent.
Or concomitemment, lors de plusieurs votes il était par exemple présent en plénière à la CTM en Martinique.
Est-ce à dire que notre député a la faculté de se dédoubler?
Que neni! Sa stratégie pour leurrer le peuple: user et abuser du vote par procuration et feindre d’être présent à l’Assemblée nationale pour défendre les intérêts des martiniquais.
Nous avons poursuivi notre analyse en nous appuyant sur les statistiques disponibles sur le site www.nosdeputes.fr .
On y retrouve le classement des députés sur les 12 derniers mois, selon plusieurs critères dont l’assiduité en séance et en réunion de commission.
Sur 577 députés, Jean-Philippe Nilor occupe la 563e place en terme de semaines d’activités.
Il affiche 7 semaines de présence effective sur environ 43 semaines (si l’on compte les vacances parlementaires), avec une participation moyenne par semaine d’activité de 2 séances sur environ 12 à 14 séances par semaine.
Il occupe la 568e place sur 577, en terme de présence en réunion des commissions dont il fait partie avec 3 participations à ces réunions en 12 mois.
Pour illustrer notre propos, vous trouverez ci-après un graphique retraçant son activité les 12 derniers mois et son assiduité effective à l’Assemblée nationale.
3- LE CULTE DE L’USURPATION ET DU CLEPTOPARASITISME
Dans SUD HORIZON, mais aussi dans un article récent paru dans le quotidien local, Jean-Philippe Nilor se vante d’avoir à son actif, un nombre conséquent d’amendements et de propositions de loi.
En passant en revue ses déclarations et en les mettant en regard avec les éléments de la fiche qui lui est dédiée sur le site de l’Assemblée nationale ainsi que celle du site www.nosdeputes.fr , nous avons vite compris que le député du Sud, le fameux romanticus qui ne vanus cocus cherche à nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Il s’approprie, toute honte bue, les amendements et propositions de lois qu’il a cosignés sans pour autant en être l’auteur et les ajoute à ceux dont il est l’auteur.
C’est un cleptoparasite politique, c’est-à-dire un politicien qui se nourrit de la production et du travail de ses collègues à leur détriment.
Depuis une vingtaine d’année, il en a fait un véritable sacerdoce puisqu’il n’a jamais vraiment travaillé.
D’ailleurs, lors d’un reportage réalisé par Martinique Première au sujet des premiers pas à l’Assemblée nationale des deux nouveaux députés Martiniquais élus en 2012, l’ex-assistant parlementaire confessait qu’il découvrait un nouvel environnement.
Propos assez anecdotiques de la part d’une personne qui se targue d’avoir exercé le métier d’assistant parlementaire durant… 15 ans.
L’on comprend alors aisément, qu’embauché en tant qu’assistant parlementaire en 1997, élu conseiller général en 2001, puis conseiller régional en 2004, il a privilégié son plan de carrière politique au détriment de son métier, au détriment du député Alfred Marie-Jeanne, tout en continuant à bénéficier indûment des lauriers des autres.
L’image suivante ainsi qu’ une visite des deux fiches en question relatives à l’activité du député vous apporteront davantage d’éclairage.
http://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/fiche/OMC_PA610654