C’était un lundi. Le 11 mai 1981. La veille François Mitterrand était devenu président de la république française. La journée avait été spéciale. Les gens souriaient, se parlaient dans les rues. L’arrivée de la Gauche était comme un soulagement après toute des années de Droite. Dans le même temps les nantis s’affolaient. Des valises d’argent s’évadaient vers la Suisse et les autres paradis fiscaux.
Et cette nouvelle, brutale, sur toutes les radios « Bob Marley, le Pape du reggae est mort ».
La mort de Bob Marley a été une déflagration.
L’année précédente, la tournée « tuff gong uprising » avait sillonnée la France (Dijon, Saint-Etienne, Strasbourg, Orléans, Bordeaux, Lille, Toulon, Nantes) avec un final extraordinaire au Bourget. Ce 3 juillet 1980, 50.000 personnes avaient communié ensemble, sous la pluie, dans ce qui était le plus grand rassemblement de personnes en France depuis mai 68.
Pratiquement personne ne savait qu’il allait mourir.
Son entourage ignorait le mal qui le rongeait et qui avait été diagnostiqué des années avant. Ses fans, la presse n’en savaient rien. Le monde n’était pas encore dans l’ère digitale. L’information circulait à un rythme incroyablement plus lent qu’aujourd’hui. Le petit métis de la campagne jamaïcaine a marqué le monde avec un message d’amour et de justice.
« Get up, stand up : stand up for your rights »
«Je ne suis du côté de personne, je suis à la fois noir et blanc, je ne suis que du côté de Dieu» Bob Marley†
Davide : « Every time I sing one of your songs I can feel your presence around me. Thans for all the good tips that you give me through your songs”
Photo : 50 000 personnes assistent au concert de Bob Marley ce soir-là au Bourget. Jean-Pierre Leloir