Le 11 mai 1981, on apprenait la mort de Bob Marley. Jah, le Dieu des rastas, l’a rappelé à lui à l’âge de 36 ans. Trente ans ont passé.
S’il était toujours vivant, il aurait vibré à la victoire en Coupe du Monde de l’Espagne et de son football léché.
L’Afrique et le football, ses deux sujets de prédilection réunis comme pour boucler la boucle de sa vie.
Sûr qu’il aurait emboîté le pas de Nelson Mandela venu saluer les 80 000 spectateurs au Soccer City Stadium de Johannesburg.
S’il était toujours vivant, il aurait joué les intermédiaires pour tenter de mettre un terme aux émeutes qui ont embrasé Kingston, la capitale jamaïcaine, en mai 2010.
Rarement chanteur aura à ce point été au carrefour de tous les événements.
Au-delà de sa musique, toujours actuelle 30 ans après sa mort, son engagement de « combattant de la liberté armé d’une guitare « , comme on l’a baptisé, trouve une résonance actuelle.
Première star du tiers monde, il se trouve peu d’icônes à même de le concurrencer.
Sauf peut-être Usain Bolt, son compatriote qui a repris le flambeau, son vrai héritier dans le coeur des Jamaïcains.
Lui aussi force le respect même loin de son île.
Hors des stades, le sprinter multimédaillé joue les DJ en mixant les chansons de son aîné.
S’il était toujours vivant, cette filiation aurait réjoui le chanteur qui a transcendé le monde de la musique et voyagé entre sport, politique et musique.
Aujourd’hui sa vision des événements et sa clairvoyance nous conduisent à croire que Bob Marley est toujours vivant.
