Tout fout le camp. Des vœux de bonne année échangés le 31 décembre, le genre de truc à te foutre un « djiyon« * d’enfer pendant toute l’année suivante. Eh ben, c’est comme ça qu’on fait maintenant. La Martinique avance.
Huîtres, foie gras, champagne, chapon, marrons, dindes, champignons, escargots,… sur les tables. Il y avait même des airelles fraîches dans les rayons des supermarchés … La Martinique continue d’avancer.
Tandis que sa culture se délite, se dissous, se dilue, que la population, le pep** s’aliénie chaque jour de plus en plus, des élites politiques fourbissent leurs ambitions pour l’Assemblée Inique, aveugles et sourds au désastre, à la terrible réalité d’un pays qu’ils ont contribué à fracasser.
Avant d’être politique le combat de l’identité est culturel.
Césaire mort, Fanon mort, Qui s’en souvient encore ?
*djiyon : guigne, mafre, malchance
** pep : peuple
Les optimistes diront que tout n’est pas perdu car à côté du champagne, du foie gras et des huîtres, il y a une bouteille de rhum blanc.