(suite de "Quand Raie Gay Nique Reggae" du 29 juin, 64 commentaires à ce jour). Vers la mi-juin, plusieurs concerts de reggae singers étaient annulés en France sous prétexte d?homophobie galopante. Une association de petits rapporteurs les avait dénoncés. Il faut se souvenir que Capleton, premier visé dans cette affaire, s?était engagé par écrit à ne pas chanter de chansons anti-homo et mieux affirmait qu?il ne les chantait plus. Ça n?avait pas été suffisant. Sur une douzaine de « date » en France (Nice, Lille, Grenoble, Paris, ?), le Prince Bobo n?avait pu se produire que pour deux concerts en Bretagne. La justice vient de condamner la Ville de Reims, qui avait été la première à annuler le concert, à verser 8.000 euros de dommage et intérêts à l?organisateur, la société Médiacom. Celle-ci s?est félicitée de cette décision : « ce n?est pas parce qu?on suppose qu?un artiste va tenir des propos homophobes qu?on est en droit d?interdire son spectacle ». Le tribunal a par ailleurs indiqué qu?il appartenait à Médiacom d?introduire des actions en justice contre toutes les autres villes où les spectacles du Prophet avaient été interdits. « Pour qui te prends-tu ? Tout méchant que tu crois être, on vit dans un monde tout petit / Le jour viendra où le feu brûlera tous les méchants qui n?auront nulle part où fuir / Le jour viendra où Haïlé Sélassié libèrera tous les gamins des ghettos » dans « That Day Will Come ». Ride on. James LeRoi