Au rayon justice à deux vitesses : aujourd’hui le milliardaire sous surveillance qui prend l’avion du Japon au Liban. Tranquillou, les doigts dans le nez.
Si vous avez du mal à échapper à l’ATD des impots sur votre compte bancaire, pensez à la douleur de Carlos GOSHN, l’ex PDG de Renault-Nissan. Obligé de prendre un avion privé pour « échapper à l’injustice » et non pas fuir la justice.
Et n’y voyez pas une faveur faite à un trop-riche-pour-tomber. Car le père Carlos connait la chanson : quand tu mouilles tout le monde tu restes au sec. Peut-être a-t-il quelques dossiers compromettants sur un disque dur. Une forme d’assurance-vie internationale.
Qui peut croire qu’un détenu aussi symbolique en résidence surveillée au Japon, ait pu filer à l’aéroport et monter dans un jet, sans complicités ?
C’est la comptine de Noël ? On est dans GTA ?
Festoyez bonnes gens, la jet-set s’occupe de vos affaires.
Notons la bienveillance des médias français face à cette cavale d’un accusé de fraude fiscale.
Selon le Liban ($$$) il serait « arrivé légalement » sur leur territoire. Sa femme est libanai$e. Donc pas de problème. France Info reprend avec joie cette stupéfiante information : https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/carlos-ghosn/direct-l-avocat-japonais-de-carlos-ghosn-se-dit-abasourdi-par-le-depart-de-son-client-au-liban_3765737.html
Les journalistes français reprennent en choeur les adjectifs dérisoires pour qualifier cette évasion : « rocambolesque », « la grande évasion », « circonstances confuses » (comme si cela n’allait pas de soit).
Et pour bien semer le doute ils remettent une louche sur la théorie du « complot politico-industriel ». Sans doute ourdi par les mangeurs de sushis. Pour se débarrasser d’un magnifique « capitaine » d’industrie franco-brésilien, Carlos Ghosn.