Bondamanjak

Carton rouge pour France-Antilles

France-Antilles : « Ne pourront donc pas prendre part aux votes tous les électeurs qui se sont inscrits après les élections de mars 2008 ».

FAUX : L’électorat est élargi aux électeurs inscrits jusqu’au 28 février 2009 PLUS ceux concernés par les art. L30 et 31 du Code électoral.

France-Antilles : « Jeunes électeurs: attention ! Le code électoral a cependant listé les cas particuliers pour lesquels desélecteurs pourront s’inscrire et voter. Ce sont les articles L 30 et L 31 ducode qui précisent que « les fonctionnaires, militaires mutés en cours d’année, ceux qui changent de domicile pour motif professionnel et les jeunes atteignant leur majorité après clôture des délais d’inscription ».

Il n’empêche que les jeunes atteignant l’âge de 18 ans et inscrits d’office en cours d’année et jusqu’au 31 décembre 2009 ne pourront pas voter le 10 janvier 2010.

Cependant, un majeur le 1er janvier qui demande son inscription sur une liste, pourra voter le 10 janvier, à condition d’effectuer cette démarche au titre des articles L30 et 31 du code électoral (comme indiqué ci dessus ).Toutefois cette demande ne sera recevable que jusqu’au 10ème jour précédent celui du scrutin (31 décembre 2009) ».

VRAI : Voir également notre article précédent « Référendumdu 10 janvier 2010 – Discrimination pour le vote des jeunes – l’Etat  va-t-il rectifier cette aberration ? »  

En conclusion.  Le droit de voter est reconnu à tout citoyen jouissant de ses droits civils et politique. A l’instar du droit à l’information, il est le corollaire de la liberté d’opinion. Or, dans cet  article de France-Antilles (qui n’est pas signé), une catégorie d’électeurs risque d’être induite en erreur et privée de ce droit constitutionnel.  Nous espérons que la Rédaction ne manquera pas de porter les rectificatifs qui s’imposent en pareille circonstance.

Il est toutefois surprenant qu’un tel article  ait échappé à la perspicacité et au professionnalisme de Gabriel Gallion, ardent défenseur de ce qu’il qualifie de… « presse officielle » !  

*Précision : Le 10 janvier 2010, ces électeurs ne décideront pas uniquement de l’avenir institutionnel de la Martinique puisque, tel qu’il est stipulé dans le décret, ils auront à se prononcer sur la transformation de la Martinique en un nouveau statut celui d’une Collectivité d’outre-Mer régie par l’Art. 74 de la Constitution.   



Louis Boutrin