Les moteurs de l'avion de la compagnie West Caribbean, qui s'est écrasé il y a un an au Venezuela, tuant ses 160 occupants dont 152 Français originaires de Martinique, avaient pris feu lorsque l'appareil a touché le sol, ont déclaré lundi les autorités vénézuéliennes. Les inspections des décombres du MD-82 ont confirmé que "les moteurs étaient en feu lorsque l'avion est tombé au sol", a annoncé le ministère des Infrastructures dans un communiqué qui ne fournissait pas de plus amples informations. La responsable vénézuélienne de l'enquête, le lieutenant-colonel Lorllys Ramos Acevedo, a précisé que les investigations avaient été complétées à 75%, mais qu'il était toujours trop tôt pour avancer des conclusions sur les causes de l'accident. Des experts français, colombiens et américains appuient les autorités vénézuéliennes. Ramos Acevedo a rajouté que les autorités évaluaient des facteurs tels que les conditions météorologiques et l'opportunité de l'altitude de vol par rapport au poids de l'avion. Aussi, des formulaires remplis par l'équipage avant le décollage contenaient des erreurs, "indiquant des fautes dans l'exécution des procédures". Ce mois-ci, le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français, Paul-Louis Arslanian, a déclaré que l'équipage du MD-82 était "monté à une altitude intenable", à laquelle "il n'était pas possible de faire fonctionner tous les équipements, comme par exemple le dégivrage, et de maintenir à la fois l'altitude et la vitesse de l'avion", dit-il. L'analyse des enregistrements audios dans le cockpit ont montré qu'à huit minutes du crash, l'équipage discutait effectivement des conditions météorologiques et envisageaient d'allumer le système de dégivrage. Le pilote et le copilote avaient déclaré plus tard aux aiguilleurs que les deux moteurs étaient en panne. Cette éventualité a cependant été exclue par les enquêteurs au cours des mois de mai et juin derniers. Le MD-82 de la compagnie colombienne West Caribbean Airlines se rendait du Panama à la Martinique lorsqu'il s'est écrasé le 16 août dans la jungle vénézuélienne, tuant les 160 personnes à son bord, dont 152 Français originaires de Martinique et l'équipage composé de huit Colombiens. Un an après la catastrophe, commémorée la semaine dernière en Martinique, peu d'éléments d'explication ont fait surface. Source : http://www.matin.qc.ca/monde.php?article=20060821205207