…La première fois…c’était en octobre 1994, pour le lancement de la version papier de Bondamanjak. Presque 20 ans plus tard, le cimetière les riches à Fort-de-France en #Martinique a toujours ce caractère de laboratoire impossible de la société martiniquaise. Les noms rappellent l’ histoire et ces dernières demeures exposées à l’usure du temps depuis une éternité, auront du mal à être des concessions à perpétuité.
Au bout d’un couloir, je revois André. Il a vieilli. Ça tombe bien moi aussi. Lui qui m’a fait pleurer via la pellicule de Guy Deslauriers m’accueille dans une grande humilité. Ma prière est comme un échange. Je lui dis tu…et j’ai l’impression qu’il dit souvent…tjip…quand je lui raconte cette Martinique poreuse qui m’écoeure. Rien n’a changé. Pire rien ne va changer. A ce propos, son silence est bavard. Il fait chaud en ce 15 août et la baignoire de Joséphine est bien loin. En sus ça fait bizarre un mec qui parle tout seul dans un cimetière en plein jour…le jour de l’assomption. Jésus…Marie… Il est donc venu le moment du départ. Prochain rendez-vous…2033. Si Dieu…notamment veut.