Publication sur Internet de registres d'esclaves de l'ex-Empire britannique
Les noms de millions d'esclaves de l'empire colonial britannique vont être publiés sur Internet afin d'aider les descendants à retrouver la trace de leur passé, a annoncé vendredi un site Web de généalogie.
Ancestry.co.uk fournira trois millions de noms d'esclaves recueillis dans quelque 700 registres de 23 territoires et dépendances de l'ex-Empire datant de 1813 à 1834. Les descendants d'esclaves disposent généralement de peu de documents concernant leurs ancêtres, souligne le porte-parole du site, Simon Ziviani, qui espère que cette base de données "apportera la pièce manquante du puzzle".
Les noms seront disponibles gratuitement dans les 12 prochains mois. La recherche s'effectuera par nom, prénom, île, plantation, âge ou sexe. L'un des documents les plus complets, le registre des esclaves de la Barbade de 1834, est déjà consultable en ligne.
Pendant plus de 400 ans, à partir du milieu du XVe siècle, les Européens ont réduit à l'esclavage des millions d'Africains soumis à la traite des Noirs. On estime à 12 millions le nombre de captifs déportés outre-Atlantique sur les navires des négriers, et à trois millions celui de ceux qui ne survécurent pas à la traversée, selon l'ambassade de Grande-Bretagne en France.
Le Royaume-Uni célèbre cette année le bicentenaire de l'abolition de la traite négrière atlantique mais l'esclavage lui-même ne fut interdit dans les colonies britanniques qu'en 1834. Les registres servaient à vérifier que les planteurs n'achetaient pas de nouveaux esclaves. AP
Ambassade de Grande-Bretagne: http://www.amb-grandebretagne.fr/ (taper "esclavage" dans la recherche)