Mercredi soir, après un bon concert de Dominik Coco, à l’Atrium en Martinique, je rentre chez moi. Il est 23 heures, je mets la radio, RCI… pa ni ayen… euh je me trompe… dans la tiède nuit qu’offre ce charmant département français, je peux écouter une voyante éclairante…. France.
Les auditrices se bousculent à l’antenne : » Je viens de rencontrer un homme, j’aimerais savoir si ça va durer… », » Je ne travaille pas mais je voudrais savoir si j’aurai une rentrée d’argent car j’aimerais voyager cette année « , » J’ai rencontré… ».
Bon bref… ça sent fort la naïveté et les simples esprits crédules. La voyante, elle, est aux anges comme un coq en rut dans une basse cour en chaleur. Elle ne voit pas plus que vous et moi, mais sa technique d’embobinage est parfaite. Elle pose des questions à la con d’une évidence rare. Les auditrices sont comme des crabes dans des crabières. Le pathétique est au pouvoir.
Comment peut-on ainsi profiter de la faiblesse et du désarroi des gens ?
Je comprends pourquoi pistache et cacahuète sèment le trouble ici. C’est triste. Trop triste. Et dans ma tête je tente de ne pas confondre Coco et zabriko. Car ça aussi… c’est la vie.