Bondamanjak

Cessons de voir l’Outre-mer par le prisme des comptes publics

On notera le peu de cas que l’on semble faire, dans certains milieux souvent auto-qualifiés de « progressistes », de la volonté des intéressés exprimée par la voie démocratique ! Car c’est finalement ce qu’on leur reproche avec le plus de véhémence à ces Français du bout du monde : vouloir, contre l’opinion conformiste dominante,  intensément rester Français l’assumer, et même le revendiquer ! Comme pareille inclination ne saurait aller de soi aux yeux de nos humanistes commentateurs, on tente de l’expliquer par l’argument le plus sordide qui soit : la République monnaierait son soutien à des « assistés » !

 

Oubliées, dès lors, les contraintes géographiques et climatiques, les carences en services publics de base héritées d’une trop longue inaction de l’État central ou des autorités locales, oubliée la chèreté de la vie générées par les surcoûts liés à l‘éloignement et par les habitudes d’une économie de comptoir maintenue avec la bienveillance des autorités de l’État et de cercles politiques clientélistes. Les grands principes républicains d’égalité, de solidarité, de fraternité ou ceux plus chrétiens de charité et d’hospitalité, ne semblent plus devoir même être prononcés lorsqu’il s’agit d’en faire bénéficier des concitoyens qui présentent le grand tort de ne pas vouloir se séparer de la France et d’y être intégrés depuis des siècles… Tandis que toutes les occasions sont bonnes pour brandir avec ferveur et s’en pâmer, dans les éditos, sur les plateaux télé et dans les dîners en ville, les mêmes généreux principes lorsqu’il s’agit de favoriser l’arrivée et l’insertion en métropole de populations étrangères qui ne manifestent pas toujours spontanément le même degré d’adhésion à nos valeurs et à notre « vivre-ensemble ».

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http://www.atlantico.fr/decryptage/outre-mer-france-mepris-143319.html