Bafouer ainsi la mémoire des esclaves ainsi que celle de leurs
descendants est un vrai crachat adressé à la dignité humaine.
Aucun humaniste digne de ce nom, n’envisagerait sereinement
d’utiliser l’un des innombrables crimes de l’histoire comme argument
marketing, à plus forte raison pour le crime contre l’humanité que
fut l’esclavage et son pendant légal, le Code Noir.
Nous sommes d’autre part outragés par les graphismes faisant des noirs
et de l’esclavage des objets d’humour et de dérision sur le coffret
« collector » de la même cuvée tiré à 500 exemplaires.
Nous exigeons l’arrêt immédiat de la commercialisation des champagnes
code noir ainsi que de l’ensemble des produits Giraud portant la même
appellation. Nous souhaitons que cette société commerciale s’engage
désormais résolument dans une attitude de respect à l’égard de l’humanité bafouée.
Nous disons encore, inlassablement, avec le plus rebelle des poètes
qu’ « un homme qui crie n’est pas un ours qui danse… ».
Pour le Comité Devoir de Mémoire de Martinique,
Christian JEAN-ETIENNE