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CHIRAC ET LE COMPTE SUR L’IVRAIE

La note publiée par le Canard figure, selon l'hebdomadaire, au scellé 8 de l'instruction Clearstream. Sur ce message expédié par le représentant de la DGSE à l'ambassade de France à Tokyo à l'époque, on peut lire: "le montant des sommes versées sur le compte ouvert par Sowa au nom de M. Chirac serait de soixante-dix oku-yens, soit sept milliards de yens, soit environ 300 millions de francs".  Selon Le Canard Enchaîné et l'ouvrage de MM. Laske et Valdiguié, la "taupe" de la DGSE dont le pseudonyme est "Jambage" a eu accès à des documents internes de la banque japonaise dirigée par Shoichi Osada, un ami de M. Chirac. La banque devait faire faillite en 2001. Selon les mêmes sources, le président, qui découvre le message en septembre 2001, soit peu de temps avant la campagne présidentielle de 2002, somme ensuite la DGSE de s'expliquer sur une enquête qui aurait été conduite contre lui par le service secret. En janvier 2002, le patron de la DGSE, Jean-Claude Cousseran, affirme dans un rapport que le document a été "rédigé à partir de vagues rumeurs", écrit le Canard Enchaîné, issues d'un article dans le Shunkan Post, un magazine populaire japonais. Or, cet article n'a jamais été retrouvé.  Après la réélection du président, un magistrat détaché à la DGSE, Gilbert Flam, qui a traité ce dossier, est remercié. En juillet 2002, c'est au tour de M. Cousseran d'être débarqué.