Je reproduis ici le texte posté sur la page d’Édouard Jean-Élie, mon père à propos du #chlordécone.
Il sait de quoi il parle. Il a un cancer de la prostate.
Il a raison : nous ne pouvons pas faire comme si ce pesticide n’avait jamais été utilisé.
Il faudra aussi parler de l’#Asulox utilisé dans les champs de canne à sucre jusqu’à la fin de ce mois avec une nouvelle dérogation du ministère de l’agriculture et qui cause de grands dommages aux milieux marins.
Barbara Jean-Élie
Voici le texte d’Edouard:
« Ce matin 21 janvier 2018, j’ai vu le reportage de Cécile Marre sur le chlordécone. C’est un travail de pro et presque de militant! Félicitations à l’artiste! Plusieurs questions se posent donc ; mis à part l’information des gens qui ne pourront pas avoir l’excuse de l’ignorance. Les ouvriers agricoles ne parlent pas à visage découvert :Ils ont peur alors que ce sont les auteurs de ce crime contre l’humanité,qui devraient trembler, car ils ont agi en toute connaissance de cause.
Il faut en parler et faire sortir de leur silence mafieux les responsables de l’Etat qui s’obstinent à garder le silence et ne répondent pas aux questions que le peuple se pose.
J’interpelle ici les élus de la CTM, les députés et sénateurs pour qu’ils interviennent collectivement , pour réclamer des comptes aux auteurs et aux responsables politiques
Il faut que l’information passe au Public de manière continue.
Les médias martiniquais sont invités à sortir de leur léthargie complice!
….Quant à moi, il faut que j’aille à Clarac pour faire le point sur mon cancer de la prostate que j’ai « chopé » à l’Ajoupa-Bouillon quand je buvais l’eau chlordéconée, que je pêchais dans des rivières contaminées, pendant que l’avion épandeur passait sur ma tête en pulvérisant ces « saloperies ».
Messieurs les « Autorités » il est temps de répondre aux questions qui restent posées, de contrôler les taux de chlordécone dans nos aliments.
De transmettre les Infos ».