Bondamanjak

Chlordécone : la Martinique partie civile !


Personne ne l’ignore, je suis revenu de l’île de La réunion il y a 3 ans et 12 jours. J’ai été estébékoué de constater que rien n’avait changé en Martinique bien au contraire. Tout était figé. Canceller entre les mains de Bernard Hayot.

Ah oui…pardon …quelque chose avait changé, il avait un nouveau collaborateur, monsieur le procureur de la République Gaudeul et jai vu de mes yeux vu, des jeunes protester contre le silence de la machine judiciaire à la suite de la plainte déposée contre empoisonnement à la Chlordécone .

J’ai vu de mes yeux vu un jeune martiniquais violenté par des policiers et j’ai entendu de mes oreilles entendus ce procureur féliciter les forces de l’ordre pour leur sang-froid.

J’ai vu le palais de justice protégé par 150 gardes mobiles dépêchés spécialement de la Guadeloupe et j’ai vu de mes yeux vu la machine avoir la cacarèle se dépêchant de renvoyer sine die cette affaire pour ensuite poursuivre individuellement ces protagonistes coupables d’avoir défié le maître de la Martinique sur ses terres d’hypermarchés .

J’ai assisté incrédule  à la mascarade  des procès factices après le dégagement de deux avocats qui avaient négocié dans le dos de leurs clients la paix des braves au grand dam des autres avocats qui voulaient la confrontation.

Je dois avouer que je me suis dis que rien ne va changer dans ce territoire fictif. Le coronavirus est venu couronner sur ces entrefaits ma consternation. Où j’ai entendu le préfet parler créole. Et pourquoi pas faire de la yole. Histoire de. Bon bref. Et nos politiques…tjip… dans un silence bavard confirmer la domination française en terre dominée. C’est vrai que j’ai vu beaucoup de monde dans la rue défiler contre la prescription. Défiler en vidés vide de sens comme des jouets sombres à notre propre carnaval.

Je me suis dis mais que que fait donc Alfred Marie-jeanne ? Puis vinrent les élections à la Collectivité territoriale où personne n’avait le courage dénoncer la chlordécolonisation de la Martinique.

Le leader indépendantiste a été battu. Abattu. Et depuis je me consacre à mon jardin où se crée. Bêchant , cerclant en boucle plus que raison, fourchant, suant. Puant. Cette facticité durable m’avait invité à une abdication absolue. Un non-sens insensé.

Et puis ce jour, coup de théâtre coup de semonce dans un ciel en vigilance orange. Le Figaro titrait la Martinique partie civile dans l’affaire de la Chlordécone.

Et j’ai lu comme un seul homme  ce qu’a lu Emmanuel Macron mais aussi Eric Dupond-Moretti , mais aussi le procureur mais aussi le profiteur n°1 et maître de la Martinique je cite Bernard Hayot, mais aussi le savoureux Éric de Lucy dans une seule et grande exclamation : « Kisa ka rivé Letchimy ? « .

Non seulement, le président du Conseil Exécutif se constitue au nom de la Martinique partie civile mais …oh oh..il choisit comme avocat, l’emblématique et redouté Alex Ursulet.

Alors là, rayi chyen di dan’y blan, Letchimy, contre toute attente, vient de montrer pour la première fois, vaut mieux tard que jamais,  qu’il a des graines, autrement dit des coullles, qu’il les dépose courageusement et sans rage sur la table. Moi, gilles dégras je dis : RESPECT.

En choisissant, celui dont on sait qu’il assumera sa mission en toute indépendance sans zanzolaj aucun. Ici ailleurs ou à Paris pour cette cause essentielle et pour mettre en évidence la culpabilité des empoisonneurs de la Martinique.

Bondamanjak suivra ce dossier fondamental et vous informera des tenants et aboutissants de ce dossier brûlant. En bon dard et en tout cas car ce rebondissement est historique