J’écris ce que je sais , j’écris pour la manifestation de la vérité, j’écris contre le silence, j’écris pour libérer la parole et ni les menaces, ni les pressions, ni les crachats ne me feront taire. Depuis un an j’enquête…est venu le moment de la vérité tout crue.
gilles dégras
LES ACTEURS DU DRAME – Suite –
Les intendants
Ce système post colonial marche sur les traces du modèle originel. Trois siècles ont modelé un archétype jusqu’à la caricature la plus grossière. Il fallait des nègres à talents pour tenir l’habitation, contrôler les nègres, protéger les biens, entretenir la légende du bon maître. Pendant les quatre dernières décennies, trois nègres, le talent et l’ambition réunis, toute honte bue trois nègres ont joués ce rôle. Au départ de brillants étudiants en droit qui se destinaient à devenir avocats. Très vite ils ont réalisé qu’ils n’étaient peut-être pas doués pour ce job en robe et ont cédé aux propositions sonnantes et trébuchantes des frères Hayot.
L’un fini placé chez Yves Hayot, l’autre chez Bernard et le troisième au Crédit Martiniquais. Deux sont remarquablement identifiés au système.
Le premier Raymond le félin, d’une beauté physique à couper le souffle, très sportif, bon vivant, très élégant, il s’imposa très vite comme le numéro 2 de la banque à békés. Mais il garda les mains propres ce qui au moment du crash de la banque des békés le mit de justesse à l’abri de poursuites de la justice. Aujourd’hui retiré des affaires, il traine une forme de remord indescriptible.
Jojo le felon. Tout de blanc vêtu, cela pendant plus de 40 ans. Une non chalante décontraction sur le territoire habitation du prédateur, il a rempli toues les fonctions que la servilité la plus proche de la vaseline permet. Il a accompli toutes les basses tâches, les basses manoeuvres, toutes les collusions les plus improbables. Il a courbé le dos, courbé le front, courbé l’échine. Il a obtempéré au moindre désir. Il s’est prosterné durablement au pied de son maître. Il avait trouvé son maitre. Le plus pitoyable est…quand entre copains, il veut prendre la défense de son maître, les copains ont eux, décidés, entre eux de le laisser parler…d’un commun accord, ils prennent un air de fausse compassion et on peut entendre l’écho de leur voix intérieure commune qui dit : « Pov Jojo, pauvre bougre ».
Mais il a fait le job. Pour quelques milliers de francs puis d’euros par mois, il a perdu la dignité, l’intégrité, la négrité. Il a été tout sa vie dans la…désappartenance.
Lionel de Lagarrigue…le béké par qui la vérité arrive
Aujourd’hui, il a 60 ans. Il est le fils de José de Lagarrigue qui est mort en 1976. Sa mère Solange Fabre de Lagarrigue va devenir présidente du groupe au décès du père. Lionel de Lagarrigue exerce son activité au sein de la structure depuis 1987. Et en prend la présidence en 1996. En 2002, il rachète la filiale Phytocenter de de Lagarrigue créée en 2000.
C’est à partir de 1980 que le Groupe de Lagarrigue commercialise le Curlone.
Dès 1990, procédure de retrait progressif de la vente de curlone est mise en France hexagonale. C’est à partir de ce moment que commencera la vakabonajeri et l’obtention du Ministère de l’agriculture pour l’utilisation du curlone en Martinique et en Guadeloupe.
Question ? Le curlone a-t-il été commercialisé après cette date ? Bondamanjak affirme que OUI ! Alors que c’était formellement interdit. Est-ce que cette information a été porté à la connaissance des autorités judiciaires en novembre 2007 ? Oui. Oui…380 000 fois oui.
À suivre…