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CHLORDECONE : LE CONSEIL REGIONAL DE LA GUADELOUPE DIT « AWA »

Entre les deux prochains tours pour les qualifications pour l'Elysée, c'est sûrement le meilleur moment pour faire un foin avec l'empoisonnant  dossier du chlordécone. Pour l'heure, comme pour l'amiante, les autorités françaises  noient le poison, ou jouent au volleyball avec une balle de feu. Le Conseil Régional de la Guadeloupe, lui ne botte pas en touche, se positionne au dessus de la mêlée et vise le sommet de la nation entre truc et âme ça risque fort de passer entre les deux poteaux.

  Face à l’inaction de l’Etat sur le dossier de la pollution au Chlordécone, et pour répondre à un désir de total transparence sur ce sujet,  le président du Conseil régional de la Guadeloupe, Victorin LUREL, et les élus de la commission permanente réunis le mardi 13 mars 2007, ont décidé de commander à l’Institut de Recherche en Développement, une expertise collégiale indépendante afin de faire le point sur l’impact réel de la pollution au chlordécone en Guadeloupe. Cette expertise aura pour objectif tout d’abord d’évaluer l’impact réel de la pollution au chlordécone : étendue des surfaces polluées, degré de pollution, niveau de contamination de la population guadeloupéenne, dangers pour la santé de notre population.  Cette évaluation abordera aussi la question de la décontamination des sols et des méthodes envisageables, ainsi que la traçabilité et les contrôles des aliments importés des pays voisins, sans oublier la situation de la Guadeloupe par rapport aux autres pays producteurs de bananes. Un ouvrage de synthèse, à destination du grand public sera publié à l’issue des travaux de ces experts internationaux. Cette contribution de la Région Guadeloupe, en partenariat avec l’Institut de Recherche en Développement constituera une opération vérité et aboutira à une totale transparence sur un sujet essentiel pour la Guadeloupe.  Parallèlement à cette initiative, la Région Guadeloupe louera les services d’un avocat afin d’aider les agriculteurs à engager une action en justice contre les producteurs des pesticides concernés et contre les autorités qui en ont toléré l’utilisation. Le but à terme étant d’aider les agriculteurs à être indemniser Et puis, la Région Guadeloupe interpellera à nouveau l’Etat afin qu’il s’empare enfin du dossier de l’indemnisation des agriculteurs et de la décontamination des sols. Le Congrès des élus a pourtant à deux reprises et à l’unanimité alerté le gouvernement sur cette question, en réclamant que des programmes de recherche pour la dépollution des sols soient entrepris.