Pour M. Le Déaut, « le système d’analyse en cours aux Antilles est trop lent et trop coûteux » qui implique d’envoyer les échantillons en métropole. « Il faut renforcer la science, la mise en place d’un pôle scientifique d’expertise aux Antilles », a-t-il insisté.
Les deux rapporteurs de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques ont conduit une mission de près de 18 mois sur le sujet.
Ils jugent également indispensable d’engager la dépollution des sols, soit par des méthodes industrielles, soit par moyens naturels.
Au plan sanitaire, alors que deux études épidémiologiques sont en cours – celle sur les cancers de la prostate sera publiée en juillet – ils suggèrent d’établir des taux sanguins de référence pour mesurer l’imprégnation de la population.
Selon eux, une conférence de consensus d’experts permettrait enfin de fixer les « limites maximales de résidus » (LMR) acceptables de chlordécone, un pesticide utilisé de 1972 à 1993, mais dont la persistance dans les sols peut atteindre jusqu’à sept siècles.
Source :AFP