Le 24 avril dernier, #Bondamanjak révélait l’implication de Marjolaine MILOME NOIRAN, déléguée des Ultramarins de l’hexagone d’Emmanuel #MACRON, dans une sombre affaire de trafic d’influence au sein de l’Assemblée nationale.
Soucieux de faire davantage la lumière sur ce dossier, nous avons mené une enquête approfondie qui nous a permis de découvrir d’autres faits, et des liens entre cette lobbyiste et le monde politique et consulaire ultramarin, tous aussi scandaleux.
Il nous incombe de vous en révéler quelques tranches.
• Une grossière fabrication des médias ultramarins et un parcours résolument invérifiable.
En premier lieu, à l’aune des informations concordantes que nous avons pu obtenir lors de nos investigations, celle que plusieurs médias ultramarins présentaient quelques semaines auparavant comme une « fanm djok » à l’avenir prometteur et probablement comme un exemple ultramarin à suivre, ne serait en réalité qu’une fabrication médiatique et une grossière imposture.
S’agissant du parcours de l’intéressée, si elle a eu accès aux modules de formation de l’ENA accessibles aux collaborateurs parlementaires, il ne s’agit en rien, comme elle le prétend, d’un 3e cycle de l’école la plus sélective de la République Française.
En outre, nos recherches pour attester de son parcours académique en LEA à l’Université de la Sorbonne ou sa carrière de mannequin, se sont révélées totalement infructueuses.
Par ailleurs, bien que son CV en ligne sur les réseaux professionnels indique qu’elle occupe le poste de collaboratrice parlementaire au sein de l’Assemblée nationale, elle n’aurait en réalité cumulé sur 5 ans de législature qu’environ 11 mois d’activité salariée.
• Des contrats d’assistante parlementaire et des accès permanents à l’Assemblée nationale accordés à une lobbyiste par des députés ultramarins, au mépris des règles de l’institution et de la loi.
Marjolaine MILOME NOIRAN aurait, parallèlement à ses activités de lobbyiste, obtenu des contrats d’assistante parlementaire successivement des députés ultramarins Daniel #GIBBS (Saint-Martin, groupe LR) et Jean-Philippe #NILOR (#Martinique, groupe GDR).
Elle aurait bénéficié, le reste du temps, de laissez-passer permanents habituellement réservés aux membres des familles des députés, mais pourtant attribués par les députés Ibrahim #ABOUBACAR (Mayotte, groupe SRC) et encore… Jean-Philippe NILOR (Martinique, GDR).
• Des honoraires réglés par des groupes d’intérêts à une lobbyiste infiltrée.
Parmi les clients de Marjolaine MILOME NOIRAN, figure l’Association des Chambres de Commerce et de l’Industrie des Outre-mer (ACCIOM).
Alors présidée par Manuel #BAUDOUIN, l’association aurait réglé par le biais de son directeur Jean-Paul #TOURVIEILLE (visiblement intime de Marjolaine MILOME NOIRAN), plusieurs milliers d’euros, en 2015 et 2016, à l’entreprise Marjo Consulting, pour de nombreux services fournis sous sa couverture d’assistante parlementaire.
Il s’agirait précisément de dépôts et de défense d’amendements par des députés de plusieurs groupes politiques, l’organisation de réunions avec des parlementaires, la signature par des députés de courriers pré-rédigés par l’association et leur envoi à des cabinets ministériels ainsi que pour du lobbying intensif auprès de parlementaires pour servir les intérêts des chambres consulaires membres de cette association.
• Un certain nombre de questions en suspens.
Il s’agirait donc d’un business bien huilé, avec de nombreuses ramifications mettant en cause des personnalités ultramarines importantes et nous prendrons le temps, pour des questions de compréhension, d’entrer dans les détails dans nos prochains articles.
Pour l’heure, cette affaire soulève de multiples interrogations.
• Quels liens entretenait Marjolaine MILOME NOIRAN avec les députés lui ayant attribué des laisser-passer permanents, et plus singulièrement avec le député Jean-Philippe NILOR qui l’a également embauchée en contrat ?
• Le député Jean-Philippe NILOR, en ne déclarant pas l’embauche de cette femme à la Haute Autorité Pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) a-t-il sciemment offert une couverture à une lobbyiste ? A-t-il tiré un bénéfice personnel de la situation ?
• Pourquoi a-t-il, au profit d’une lobbyiste, autorisé le financement par les deniers publics d’une formation à l’ENA? A-t-il reçu une contrepartie?
• Dans un milieu si sensible et confidentiel, comment Marjolaine MILOME NOIRAN a-t-elle pu établir dans la plus grande indifférence/(complicité ?) et via les groupes auxquels appartenaient les députés qui l’avantageaient (LR, GDR, SRC), la transversalité nécessaire pour accéder aux informations et aux moyens de l’Assemblée nationale indispensables à son commerce?
• Comment a-t-elle pu se soustraire aux règles de déontologie et de sécurité qui régissent l’institution ?
L’enquête se poursuit…de quoi donner des ascenseurs émotionnels à certains.
A suivre.
Dans le même dossier :
http://www.bondamanjak.com/implication-dune-deleguee-ultramarine-demmanuel-macron-dans-une-affaire-de-trafic-dinfluence-a-lassemblee-nationale-francaise/