Bondamanjak

Collecte des déchets verts : la CACEM veut-elle mettre le feu sur son territoire en Martinique ?

On se demande s’il y en a au moins un qui a un cerveau parmi ces hommes et ces femmes postés dans les hautes sphères politiques et administratives de la CACEM.

Pendant des années tous les 15 jours, mais des fois de temp en temps, les camions diligentés par la CACEM passaient récupérer les déchets verts bien empilés dans des sacs poubelles de grand volume devant chez les gens. Bon, ce n’était pas particulièrement régulier on connait l’ardeur au travail du personnel municipal et assimilé, mais ça fonctionnait.

Et voilà que sans crier gare, en tout cas à croire le nombre de sacs remplis d’herbes, de branchages, de déchets verts posé devant chez les gens pratiquement depuis 7 à 8 semaines, pas grand monde n’a été au courant qu’un cerveau génial avait décidé que dorénavant ces sacs ne seraient plus ramassés.

Quand on va sur le site de la CACEM, on découvre un communiqué du 6 septembre 2024 qui dit que dorénavant :

« La CACEM informe les habitants de Fort de France, du Lamentin, de Saint-Joseph et de Schoelcher que le Centre de Valorisation Organique n’accepte plus la présentation à la collecte des tontes de gazon et feuillages dans les sacs en plastique.

Le prestataire de collecte des déchets verts ne peut plus les collecter car les contenants en plastique ne sont plus admis au Centre de Valorisation organique pour des raisons techniques et réglementaires.

Aussi, la CACEM vous invite à les composter à domicile, les disposer autour des arbres et des plantes ou à les ramener en déchèterie. »

Et puis un autre similaire mais pas identique, daté du même jour, qui dit que :

« La CACEM informe les administrés du centre que les déchets verts présentés à la collecte dans des sacs poubelles en plastique ne peuvent plus être collectés dans ce type de contenants car ils sont refusés au CVO (Centre de Valorisation Organique) et à l’ISDND (Installation de stockage de déchets non dangereux) au Robert.

Pour traiter les déchets verts, les usagers peuvent demander un composteur domestique, réaliser du paillage autour des arbres et des plantes pour garder l’humidité, ramener les déchets verts dans une déchèterie, ou encore les présenter à la collecte devant leur porte en vrac ou dans des sacs réutilisables, dans le respect d’un m3.

Par ailleurs, les branchages et fagots doivent être présentés dûment attachés pour la collecte. »

Déjà, le délai trop court entre l’annonce en catimini et sa prise d’effets est scandaleux, mais en plus rien n’est ramassé. Alors, tout le long des routes et des rues de la CACEM, sur les trottoirs, s’amoncèlent, depuis presque deux mois sacs, plastiques et réutilisables rebondis de déchets verts, déchets verts en vrac, branchages. Même les fagots bien ficelés s’entassent devant chez les contribuables. Et aucun camion ne passe !

Amas de branchages, de feuilles sèches, de résidus de tonte… De qui se moquent ces fonctionnaires et ces élus ?

Chaque foyer de la CACEM paye des taxes pour justement ne pas voir devant chez lui transformé en dépôt de branchages avec le risque, évident pour tout le monde, mais pas pour les xxxx (censuré), que ces déchets verts maintenant bien secs depuis le temps qu’ils traînent dehors, ne servent de combustibles aux émeutiers !

Déjà, les rats y prolifèrent.

Quand les martiniquais auront-ils ses services publics dignes et utiles ? Est-ce que le problème est partout dans les services publics où il y a des martiniquais qui décident ?

En tout cas, les brûlis domestiques, pourtant interdits, ont encore de beaux jours devant eux.