Aujourd'hui, 6 mai le Collectifdom relance via un communiqué de presse, la guerre tribale qui semble l'opposer au Cran. A quatre jours du 10 mai…le spectacle offert est étonnant… L'intolérable censure de R.F.I. et la lâcheté de Patrick LOZES Radio France Internationale devient porte-parole du Cran et censure pour le compte de Patrick Lozès Mardi 2 mai, l'écrivain Claude Ribbe, responsable de la commission Culture du Collectif des Antillais, Guyanais Réunionnais et Mahorais, membre de la Commission Nationale Consultative des Droits de lHomme reçoit une demande téléphonique de Véronique Durand, journaliste à Radio France Internationale. Il s'agit de participer à un débat en direct, animé par Jean-François Cadet, mercredi 10 mai à 20 heures 15, sur le thème : «Y a-t-il une question noire ?». Radio France Internationale est une station de service public placée sous la tutelle du ministre des Affaires étrangères, qui diffuse ses programmes dans le monde entier et en particulier sur lAfrique. Bien que Claude Ribbe le lui ait demandé, Madame Durand s'est abstenue de lui dire contre qui il aurait à débattre. Il était clair que le Cran serait invité à faire valoir son point de vue. Malgré ces cachotteries, Claude Ribbe a cependant accepté l'invitation et un rendez-vous a été fixé à la Maison de Radio-France pour un direct le 10 mai, ce qui l'a obligé à annuler d'autres engagements. Mais trois jours plus tard, vendredi 5 mai, Cadet fait appeler Claude Ribbe par l'un de ses collaborateurs, David Fintzel, qui lui laisse un message enregistré très explicite. Ce message indique en substance que Patrick Lozès, terrorisé d'avoir à débattre contre Claude Ribbe, a imposé, sous menaces, à Jean-François Cadet de déprogrammer l'écrivain. Le zélé Cadet, oubliant toute déontologie et toute dignité, avoue que son principal objectif était ce soir-là d'avoir Patrick Lozès à l'antenne et de faire la promotion du Cran. Il a donc obtempéré et a remplacé Claude Ribbe par… Gaston Kelman ! Le débat de la soirée du 10 mai 2006, théoriquement consacrée aux esclaves de l'Outre-Mer, opposera donc un Africain béni-oui-oui qui aime le manioc à un autre Africain-béni-oui-oui qui préfère le saucisson ! Un débat qui risque de voler haut. Ainsi, sur la plupart des antennes du service public, par un tour de prestidigitation médiatique, la question de l'esclavage devient une question noire, puis une question africaine, confisquée par un Cran créé de toutes pièces grâce à une poignée de figurants de la Françafrique. Qu'un Patrick Lozès, qui n'a guère l'habitude de débattre au sein de son association, ait eu peur dêtre corrigé en direct par un Claude Ribbe qui, évidemment, n'en aurait fait qu'une bouchée, ne surprendra personne. Que le fils du ministre béninois Gabriel Lozès confonde la France avec certains pays où, à la radio nationale, les dictateurs téléguidés sont habitués à choisir leurs contradicteurs ne surprendra pas d'avantage. En revanche, que Cadet, responsable d'une émission à RFI se prête aux exigences d'un ambitieux doublé d'un lâche qui ne représente que lui-même est plus étrange. Si cette décision de censure intolérable et grossière n'est pas rapportée, cela voudra dire que l'émission préparée par Jean-François Cadet était bien une promotion pour le Cran qui escomptait, ce soir-là, fêter le succès de son carnaval à la Bastille et sa captation de la mémoire de l'esclavage. Le coup ayant manqué grâce à la mobilisation de l'Outre-Mer, Cadet tente de limiter les dégâts et d'épargner au pauvre Lozès une humiliation supplémentaire. Il lui arrange une émission Banania avec un contradicteur bien incapable et bien peu désireux de le contrarier ! Le Collectif DOM proteste formellement contre des méthodes aussi scandaleuses et demande que RFI maintienne le débat tel qu'il était prévu, avec ou sans Lozès qui, s'il a peur de débattre, n'a qu'à rester caché chez lui.
Claude RIBBE Responsable de la Commission Culture / www.claude-ribbe.com/forum 06 32 30 69 95 www.collectifdom.com