dites refuser les « amalgames entre le travail sincère et désintéressé pour la communauté et les stratégies personnelles d'infiltration des mouvements politiques. » Souffrez-vous que des originaires d’Outre-mer visent de hautes responsabilités en politique, force institutionnelle et démocratique de l’expression républicaine là où d’autres, tels deux ex-présidents de SOS Racisme, Harlem DESIR et Fodé SYLLA, devenus députés européens, ou tels José BOVé, Nicolas Hulot qui tirent leur ascension politique de leur parcours associatif ? Est-il interdit aux originaires d’Outre-mer ce qu’aux autres vous trouvez normal ?
Savez-vous que Patrick KARAM a refusé plusieurs propositions insistantes pour être député européen, conseiller régional, tête de liste aux législatives ou d’autres responsabilités politiques toutes aussi importantes qui auraient grisé plus d’un, au profit de son engagement associatif, bénévolement, préférant s’investir à propulser qui Claude Ribbe, qui Jean-Claude Beaujour et bien d’autres compatriotes à la représentation nationale avec le succès que l’on sait, membres que le Collectifdom soutient dans sa logique de lobby ? Pourquoi les Antillais devraient refuser d’avoir des élus nationaux alors que les immigrés maghrébins et africains œuvrent eux en ce sens pour les leurs ?
Et que dire des hommages unanimes de la classe politique qui reconnaissent l’objectivité de Patrick KARAM ? En premier lieu Victorin LUREL, député, Président de la région Guadeloupe et secrétaire national pour l’outre-mer au Parti Socialiste :
« Victorin LUREL salue particulièrement l’action et l’abnégation de Patrick KARAM à la tête du Collectif, association majeure d’ultra-marins, qui a su au fil des années et des nombreuses luttes, renforcer tant son influence, que sa représentativité des intérêts des minorités en France hexagonale et qui aura réussi à conjuguer et défendre l’ensemble des compatriotes de l’Outre-Mer.
Victorin LUREL peut témoigner à titre personnel de la force des convictions et du travail incessant dont a fait preuve Patrick KARAM pour faire avancer la cause des ultra-marins.
On se souviendra notamment des positions du Collectif sur le problème de la continuité territoriale, sur les violences policières à l’encontre de nos compatriotes, sur l’épineuse question de la reconnaissance de la traite négrière, ou des actions judiciaires contre la société Banania, contre les auteurs théories révisionnistes sur l’esclavage et les sociétés immobilières qui réclamaient la caution d’un résidant en France hexagonale pour les ultra-marins à la recherche d’un logement.
Il convient aussi de rappeler la démarche du Collectif, à l’origine de l’hommage rendu à deux grands hommes antillais, concrétisé par l’érection de la statut du Général DUMAS et l’inauguration de l’Esplanade Gaston MONNERVILLE.
Travaillant avec l’ensemble des partis politiques, Patrick KARAM a su prendre des positions courageuses, qui ont nécessairement pu être irritantes, mais il a incontestablement obtenu des résultats importants, et œuvré efficacement pour faire reculer la discrimination sous toutes ses formes. »
De jean Christophe LAGARDE, Député de BOBIGNY-DRANCY (UDF) « Je tenais à lui témoigner à l’occasion de son départ, toute mon amitié et saluer ici le travail accompli par ce dernier durant ces 4 années passées à la tête du Collectifs afin de sensibiliser l’ensemble des élus de la République mais également les citoyens français, sur les difficultés rencontrées par les ultra-marins ».
Grâce à sa ténacité, sa force de caractère et son courage, il sut faire avancer de nombreux dossiers comme récemment celui du logement social aux Antilles ou encore celui de la sécurité des vols vers l’outre-mer ou les prix des billets d’avion, sans oublier celui de la lutte contre la discrimination.
Comment aussi ne pas souligner son combat en faveur de la continuité territoriale, sujet sur lequel j’ai particulièrement travaillé en coopération avec lui et le Collectif. »
Ces élus de la nation et bien d’autres qui savent reconnaître la justesse de l’action menée par M. KARAM, élus politiques faut-il vous le rappeler, se seraient-ils trompés au sens d’une certaine vérité de M. ROSELMACK au point lui inspirer de mauvais doutes ?
Vous prêtez des appétences de récupération des « Césaire de la Musique » aux associations et aux politiques, jetant le discrédit sur les organisateurs.
Mais à propos, n’avez-vous jamais fait preuve d’action en tant que bénévole au sein d’associations ? Que savez-vous de l’action associative et des aspirations véritables des associations ? Vous parlez aussi de question noire. Vous considérez donc que les problématiques de l’insertion sont identiques aux problématiques de l’immigration ? On ne vous a pourtant pas vu à Cachan ? Qu’attendez-vous donc pour manifester en Guyane ou en Guadeloupe pour défendre les sans-papiers ?
La vérité est que dans le passé vous n’avez jamais œuvré pour la communauté antillaise ou pour qui que ce soit d’ailleurs.
La vérité est que dans vos fonctions actuelles, dans les conférences de rédaction, vous ne faites jamais entendre une voix différente de celles de vos collègues métropolitains, ne serait-ce que pour un traitement différent de l’actualité ou une meilleure prise en compte de l’Outre-mer.
La vérité est que vous refusez de soutenir des compatriotes qui vous demandent un coup de pouce, une recommandation comme pourtant on le pratique dans votre métier. Que vous soyez uniquement motivé par votre seule ambition personnelle, il n’y a rien à redire, personne ne peut vous en faire grief. Néanmoins, nous avons remarqué que si autant de Bretons travaillaient à TF1, c’est sans doute que PPDA ou le LAY y étaient pour quelque chose. Vous faites partie de ces Antillais qui quand ils ont réussi s’empressent de tourner le dos à leur communauté et se souviennent de leur existence en cas de coup dur.
Vous tentez avec une habileté mal dissimulée, de faire un étrange distinguo entre les membres du Collectifdom et Patrick KARAM, moteur essentiel de l’action de notre association, et source d’inspiration non seulement pour nos membres et sympathisants, mais aussi pour tous ceux qui comme lui, épris d’égalité et de justice sociale savent faire don de leur personne pour une cause juste.
Enfin, je vous mets donc au défi de produire des mails que je vous aurais adressés. Sauf à produire matériellement les éléments de vos accusations mensongères à mon encontre, Il s'agit de toute évidence d'une diffamation publique flagrante pour laquelle j’exige vos excuses.
Car, je ne vous ai envoyé aucun courriel à quelque titre que ce soit, à fortiori d'y porter des propos qui contreviennent à ma conception des échanges, du respect du aux personnes et singulièrement en raison de ma qualité de secrétaire général du Collectifdom, aux principes qui inspirent mon engagement dans cette association et enfin, de ce que je condamne avec la plus grande fermeté, s'agissant d'atteintes inacceptables pouvant être portées à la dignité de la personne humaine telles qu'on peut le relever sur le site Internet qui semble vous ouvrir tribune pour des "petits règlements de comptes" improductifs, dont je vous avoue ma surprise quant à votre attachement vous abaisser à de telles méthodes.
Cordialement
Paris, le 10 novembre 2006
Charles DAGNET
Secrétaire général du Collectifdom
P.S. : Vous trouverez ci-joint, le courrier officiel signé de ma main que le Collectifdom vous a envoyé par voie postale le 2 novembre en réponse à votre provocation lors des Césaire de la Musique.