Il s’agirait pour les partisans de la loi du 27 juillet 2011 d’expliquer en quoi ces choix de mode de scrutin et d’organisation administrative permettront aux élus de la collectivité unique de concevoir et de mettre en œuvre des politiques publiques plus efficaces pour l’épanouissement des citoyens de Martinique.
Pourquoi avoir choisi ou soutenu un schéma conseil exécutif / assemblée alors que les élus guyanais optaient pour le schéma président / commission permanente / assemblée, que nous connaissons actuellement en Martinique ?
Pourquoi avoir choisi ou soutenu un mode de scrutin prévoyant une prime de 11 sièges à la liste arrivée en tête ?
Pourquoi demander des compétences complémentaires à celles de la Région et du Département? Lesquelles ?
Pourquoi faire ? Avec quelle finalité ?
Quelles sont les changements induits par ces choix sur l’organisation des services de l’Etat en Martinique. Quelles seront les nouvelles compétences du représentant de l’Etat ? Comment seront encadrées les relations entre le représentant de l’Etat et la collectivité de Martinique ?
Cette consultation permettrait aussi aux partis politiques qui s’opposent à cette loi d’expliquer aux citoyens martiniquais leurs positions et propositions.
Aujourd’hui je ne sais pas si les choix qui ont présidé à l’élaboration de la loi n°2011-884 du 27 juillet 2011 sont profitables ou préjudiciables à la Martinique.
Je pense que ces orientations doivent être expliquées et partagées par le plus grand nombre de citoyens martiniquais qui s’étaient massivement prononcés le 24 janvier 2010 en faveur de « la création en Martinique d’une collectivité unique exerçant les compétences dévolues au département et à la région tout en demeurant régie par l’article 73 de la Constitution ».
Car, comme l’expliquait Aimé CESAIRE, « en politique, un petit pas fait ensemble vaut mieux qu’un grand bond solitaire ».
Schoelcher, le 27 octobre 2012
Olivier Ernest JEAN-MARIE
Citoyen martiniquais