La question se pose avec une acuité vitale et, à l’occasion de ces élections territoriales prochaines, il est fondamental que les têtes de liste nous disent ce qu’ils ont l’intention de faire pour que les martiniquais ne disparaissent pas en tant que peuple de la surface de la terre et plus précisément de la Martinique, leur pays natal.
A voir le rythme de l’invasion, de cette immigration accélérée de français de France, qui achètent des maisons, des terres, qui prennent des emplois, qui ouvrent des commerces, des entreprises, qui s’installent en Martinique, la question est primordiale car dans le même temps la jeunesse martiniquaise est contrainte de partir pour survivre, pour exister. Et elle ne revient pas.
Ah oui, on va me parler de racisme, on va me parler de racisé, de racialisé, on va me parler d’intersectionnalité, de wokisme, de noirisme, dans l’habituelle tentative de masquer le problème, de le nier, de lui assigner une autre nature, de lui donner une dimension émotionnelle alors qu’il s’agit de la survie même des martiniquais en Martinique.
Gadé réyalité-a
Aujourd’hui, à la veille du début de la campagne électorale pour les élections à la CTM, la Collectivité territoriale de Martinique qui fait envie à tellement de d’ambitieux, de rapaces, de margoulins, de politiciens et même d’inutiles, ce qui préoccupe principalement les martiniquais, ce n’est pas l’économie, l’écologie, l’emploi, les logements, l’insécurité, la drogue, les embouteillages, le confinement, le couvre-feu, ni même le Covid-19. Pour les premiers, ça fait 30 ans qu’ils sont là, qu’ils existent, qu’ils nous pourrissent la vie. Ça fait trente ans qu’à chaque élection, les candidats expliquent qu’ils ont la solution. Que c’est eux qu’on attendait, qu’ils vont tout résoudre. Nou ja konnet sa. Ça fait 30 ans que ça dure, que rien ne change, pire que ça empire. Nous y avons survécu et nous survivons encore. Pour le confinement et le couvre-feu, quel confinement, quel couvre-feu ? Y’a ça en Martinique ? Et poue le Covid-19, le monde entier est soumis à cette calamité et ça finira bien par s’arrêter un jour.
Par contre, cette substitution d’une population par une autre, ce lent blanchiment de nos campagnes, de nos quartiers, de nos communes, de notre pays est insupportable.
Candidats aux élections, sispann bat dous !
Sispann vèglé moun !
Ouvrez les yeux et les oreilles. Ce qui préoccupe la population martiniquaise, ce qui inquiète les martiniquais nés en Martinique ce sont ces quartiers entiers devenus européens, ce sont ces emplois occupés par des européens, ce sont ces files d’attentes aux caisses des supermarchés où on se croirait à Anger ou Orléans, c’était ces arrivées à l’aéroport d’avions entiers de français de France accueillis par des français de France déjà installés, et qui ne repartent pas, quand nos enfants sont obligés de rester en Europe faute de trouver du travail chez eux.
Donc, messieurs et mesdames les chefs de file, les têtes de listes, les candidats aux élections de juin à la CTM, vous êtes 17 têtes de liste aux dernières nouvelles. D’ailleurs faut croire que ni an lajan la pou tou sa moun lé ni an pos.
Je reprends, messieurs et mesdames, qui voulez soi-disant le bien du peuple martiniquais, tout ça, mettez de côté vos habituels blablabla : économie, emploi, chômage, sécurité, et répondez à ces deux questions, elles parlent de notre survie, parce, c’est en fonction des réponses que vous fournirez que la population se déterminera, soyez-en sûrs.
- Question 1 : qu’avez-vous l’intention de faire concrètement, précisément, pour stopper rapidement cette invasion meurtrière ?
- Question 2 : qu’avez-vous l’intention de faire concrètement pour que ces milliers de jeune martiniquais exilés, en Europe et ailleurs dans le monde, puissent rentrer vivre chez eux ?
Et Conconne pa éséyé vèglé moun épi asosiasion gadjet ou a.
#ctm2021 #collectivitédemartinique #martinique