Par Daniel MARIE-SAINTE.
Le Groupe des Patriotes Martiniquais et Sympathisants tient à se démarquer totalement de la motion du néo-PPM, votée le jeudi 13 novembre 2014, dans des conditions douteuses de quorum, et qui apporte une caution sans réserve à la décision du préfet d’océaniser « Le #Cosette ».
Nous précisons que 24 heures avant la plénière du jeudi 13, notre groupe avait adressé un projet de motion aux services de la Région #Martinique. La majorité néo-PPM a alors présenté une « contre-motion » dont le contenu constitue un scandale politique. C’est ce texte lamentable qui a été voté, alors que notre groupe, pour protester contre le comportement inqualifiable du président de Région, avait déjà quitté la séance.
Une fois de plus, le président de Région, qui avait déjà apporté sa caution politique à la poursuite de l’épandage aérien de pesticides, soutient les manœuvres du préfet dans l’affaire du Cosette.
Pour que notre position apparaisse clairement à tous, nous rappelons le contenu de la motion proposée par notre groupe :
A PROPOS DE L’OCEANISATION DU NAVIRE « LE COSETTE »
Les Conseillers régionaux de Martinique, réunis en séance plénière le 13 novembre 2014, émettent les plus vives protestations face à l’attitude des autorités françaises qui ont pris la grave décision d’immerger le navire « Le Cosette » au large des côtes de la Martinique, plus particulièrement dans la zone du Nord-Caraïbe.
Ce navire-poubelle a transporté des déchets toxiques et dangereux pendant des dizaines d’années et nous n’avons aucun élément sur son état véritable de dépollution.
Une telle décision, prise de façon unilatérale par le préfet, fait de nous, les élus, de simples spectateurs, au moment où nous sommes en train d’élaborer des projets de développement durable et de développement touristique sur le Nord-Caraïbe : inscription de la Montagne Pelée au patrimoine de l’UNESCO, réserve marine au Prêcheur, projet du Grand Saint-Pierre…
Nous ne pouvons assister sans réagir, car une telle décision est de nature à compromettre nos perspectives de développement durable entre terre et mer.
Nous avons déjà subi l’empoisonnement de nos terres au chlordécone. A l’heure où chacun parle de responsabilisation, nous exigeons d‘être en mesure d’exercer la plus grande vigilance sur toutes les menaces qui pèsent sur notre environnement et notre espace maritime.
La mise en place d’un nouveau modèle économique et social ne saurait se concevoir sans une domiciliation du pouvoir de décision ici et par les Martiniquais.
Les conseillers régionaux demandent une évaluation et un suivi de l’impact sur la flore et la faune marines de la zone Nord-Caraïbe et de mesurer les conséquences sur les activités de pêche et d’aquaculture dans les zones concernées.
Martinique, le 13 novembre 2014. (Fin de citations)
Pour le Groupe des Patriotes Martiniquais et Sympathisants
Daniel MARIE-SAINTE
Le 15/11/14