Vous parlez de votre volonté de dialogue avec lui et de concertation, alors que vous tentez de l’intimider ou de créer vous-même un scandale portant atteinte à ses intérêts et de le discréditer auprès de ses partenaires et de son public.
Je vous laisse seul juge d’apprécier les conséquences et les éventuelles suites que mon client pourrait donner à cette affaire, et ce au regard des préjudices qu’il aurait subis.
Vous invoquez dans votre communiqué de presse en date du 27 novembre 2006 la loi du 30 décembre 2004 ayant ajouté à la Loi de 1881 sur la Liberté de la Presse un nouveau délit « d’incitation à la haine à l’égard d’un groupe de personnes raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur handicap. »
Je vous rappelle que l’infraction précitée constitue une exception à la Liberté de la Presse qui est l’une des composantes de la Liberté d’Expression.
Comme toute exception à une Liberté Fondamentale, le délit précité est strictement encadré et notamment par un délai de prescription de trois mois à compter de la dernière publication sur un support ou en l’espèce un phonogramme ou exposé en public.
Je vous rappelle qu’ADMIRAL T n’interprète plus la chanson incriminée sur scène et que de surcroît cette chanson n’est plus aujourd’hui dans le commerce depuis 2002 et que sa dernière date de reproduction (dans un cadre très confidentiel et restreint), et uniquement sur un phonogramme de compilation en juin 2002.
D’autre part, contrairement aux allégations fallacieuses de votre communiqué de presse, ladite chanson n’a jamais figuré sur six albums entre 2001 et 2004.
Enfin, la loi du 30 décembre 2004 n’était je vous le rappelle pas en vigueur lorsqu’ ADMIRAL T a interprété le titre auquel vous faites allusion. En application du principe de non rétroactivité de la loi pénale, mon client ne peut par conséquent en aucun cas faire l’objet de poursuites pénales, et c’est la raison pour laquelle vous faites toutes ces campagnes infamantes à son endroit.
L’esprit de dialogue que vous revendiquez me paraît incompatible avec vos actes et agissements, qui reviennent à orchestrer un procès public de mon client alors même qu’aucune procédure judiciaire n’est possible.
Comme tout le monde le sait, alors que vous souhaitez l’ignorer, ADMIRAL T a toujours prôné la tolérance, le respect à tous niveaux et l’amour entre les hommes et les femmes.
C’est dans cet esprit de tolérance et d’apaisement que mon client vous invite à relire le communiqué en date du 11 octobre 2006 que je vous joins à nouveau :
« Je souhaiterais rappeler à tous, notamment aux artistes que j’ai pu rencontrer au cours de mon parcours, ce que quiconque s’intéresse à ma carrière, à mon combat, ainsi qu’à mes valeurs, sait
Je suis le premier à vouloir que les hommes et les femmes, de toutes cultures, de toutes races, de toutes religions, de toutes convictions et de toutes m¦urs, puissent vivre ensemble, libres et égaux, dans la tolérance.
Je suis et serai toujours pour le respect de l’autre et des différences.
Je bannis la violence et la haine qui ne seront jamais à mes yeux une réponse.
Qu’on ne me prête aucune autre opinion ou idéologie.
ADMIRAL T »
Par ailleurs, ADMIRAL T vous informe qu’il fera un communiqué au concert du 08 décembre 2006 au ZENITH de PARIS, sur ce même thème de la tolérance et de l’amour et qu’il n’approuve en rien les actes ou les déclarations homophobes.
En espérant que cette réponse vous satisfasse.
Bien entendu, comme je vous l’ai déjà proposé le 16 novembre 2006, je me tiens à votre entière disposition, ainsi qu’à celle de l’avocat de votre choix pour en reparler.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de ma plus sincère considération.
Jim MICHEL-GABRIEL
Avocat à la Cour
4, Carrefour de l'Odéon
75006 – PARIS (France)
T + 33 (0)1 44 32 08 00