13 jours après le presque historique 12 septembre 2014, une deuxième députée de l’île de La #Réunion Monique Orphé, vient sur le devant de la scène avec le Conseil des Femmes Socialistes et la Fédération de la Réunion du Parti Socialiste pour condamner l’impardonnable #racisme de la marque #Pardon. Thierry #Robert lui est toujours…aphone.
Communiqué de presse.
Nous tenons à condamner clairement et fermement les dérapages de la société Pardon.
Premièrement, ce tee-shirt associant des termes qui désignent les différentes origines du peuple réunionnais pour en faire des jeux de mots de très mauvais goût, nous choque profondément.
Le terme de « cafard » est classiquement utilisé pour dénigrer les personnes de couleur noire, qu’ils soient Africains ou Ultramarins. Il est totalement inacceptable qu’une marque de vêtements, dont la cible est un public jeune, véhicule ce message, même sous couvert d’humour. Il est des limites dans la dérision qu’on ne peut franchir, à savoir celles du respect de l’Autre et des délits condamnables par la loi que sont le racisme et le sexisme.
L’autre message incriminé dans cette polémique est celui véhiculé par les deux femmes noires portant le diablotin de Pardon dans une chaise à porteurs. Là encore, nous ne pouvons croire que les responsables de cette enseigne ne saisissent pas les relents nauséabonds de cette image d’Epinal qui fait référence, en même temps, à l’époque coloniale et à la soumission des femmes.
Ce chef d’entreprise, qui a sollicité les élèves de l’école des Beaux-Arts, aurait dû faire preuve de vigilance et de plus de discernement. Et son engagement extérieur (envers Madagascar) ne peut l’exonérer d’en porter une part de responsabilité.
Nous avons entendu les excuses et les explications de Pardon. Nous avons également noté le retrait des tee-shirts à la vente. Cela ne suffit pas à excuser ces dérapages. L’argument de la provocation ne tient plus quand on s’adresse à des jeunes car on a une responsabilité sociale et citoyenne. La Réunion a une histoire riche mais aussi jalonnée de périodes plus ou moins douloureuses ; nous n’acceptons pas que ce passé soit piétiné pour servir des intérêts marketing qui reposent principalement sur l’art du buzz, pour faire vendre.
Une remise en question, de la part du responsable de Pardon, en ce qui concerne ces dérapages répétitifs est nécessaire, et dans le cas contraire, nous appellerons à boycotter ses produits.
Monique Orphé, Députée
Le Conseil des Femmes Socialistes
La Fédération de la Réunion du Parti Socialiste